Rugbymen français accusés de viol en Argentine : "Les joueurs sont entendus pour faire valoir leur version", explique leur avocat Me Antoine Vey

Les deux rugbymen internationaux Oscar Jegou et Hugo Auradou vont être auditionnés jeudi par un juge, en Argentine.
Article rédigé par franceinfo
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Me Antoine Vey, invité sur franceinfo mercredi 8 août 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Les joueurs sont entendus pour faire valoir leur version", explique l'avocat Me Antoine Vey, jeudi 8 août, alors que les rugbymen Oscar Jegou et Hugo Auradou vont être auditionnés par un juge, en Argentine. Les deux internationaux français sont accusés de viol aggravé, en réunion, dans la nuit du 6 au 7 juillet dernier, dans une chambre d'hôtel de Mendoza, où le XV de France venait disputer un match amical. La plaignante a, elle, été entendue mardi.

Depuis le début de l'enquête, les deux rugbymen de 21 ans reconnaissent une relation sexuelle, affirment qu'elle était consentie et nient le viol. Leur avocat français affirme qu'ils ont "forcément la même version puisqu'ils disent la vérité". "Leur vérité, elle est simple et claire, elle est concordante avec les éléments qui rentrent dans le dossier", assure-t-il.

Une image "écornée"

Selon lui, l'utilisation du terme "présumé" pour "présumée victime" ou "présumés coupables" est "une forme de réserve de langage qui travestit ce qu'est la justice aujourd'hui et ils sont, en fait, présumés innocents, ils sont innocents et c'est très dur de voir leur image écornée".

Me Antoine Vey affirme qu'Oscar Jegou et Hugo Auradou n'ont "pas du tout le profil de deux violeurs", car ce sont "des sportifs de haut niveau", "des gens qui n'ont jamais eu affaire à la justice", "qui ont une personnalité remarquable". "Aujourd'hui, la notoriété des gens, ça les protège très peu, bien au contraire", souligne-t-il.

Des "preuves solides et réelles" selon la plaignante

Un rapport médico-légal, réalisé le 7 juillet, jour du dépôt de plainte, fait état de quinze lésions répertoriées sur le corps de la plaignante. Selon l'avocat, il s'agit d'une "grande entourloupe". Il fustige "la surmédiatisation d'une position qui est très fragile dans les faits, qui est peut-être un ressenti, qui est peut-être l'expression de quelque chose qui est intime à cette personne".

La plaignante a affirmé, dans un entretien avec le journal Diario Uno de Mendoza, avoir clairement "dit 'non'" à une relation sexuelle. "Les preuves sont solides et réelles. J'ai été trompée dès le premier instant. Dans la discothèque, j'ai dit 'non' à une relation sexuelle", a-t-elle déclaré. Son avocate, Me Natacha Romano, a précisé qu'elle avait "des marques sur le dos, des morsures, des égratignures, des coups sur les seins, les jambes et les côtes".

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