Violences sexistes et sexuelles : des dizaines de milliers de manifestants pour dénoncer les dysfonctionnements de la justice
A Paris, la manifestation a rassemblé samedi 80 000 personnes selon les organisatrices, 18 500 selon la police.
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté, samedi 19 novembre, dans toute la France pour dénoncer les dysfonctionnements de la justice en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et notamment réclamer une "loi-cadre" contre l'"impunité des agresseurs".
Cinq ans après l'émergence du mouvement #MeToo, près de 90 associations, syndicats ou partis de gauche ont appelé à un "raz-de-marée dans la rue pour crier notre colère".
"MeToo partout, justice nulle part"
A Paris, la manifestation, partie vers 14h30 de la place de la République et dont les derniers participants arrivaient place de la Nation vers 17h30, a rassemblé 80 000 personnes selon les organisatrices et 18 500 selon la police. "Nous sommes fortes, nous sommes fières et féministes et radicales et en colère", scandaient des manifestantes, tandis que d'autres criaient "MeToo partout, justice nulle part".
Nous étions 80.000 à Paris, et encore plus dans toute la France ! Vous êtes incroyables pic.twitter.com/bN7TlveY7l
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 19, 2022
L'appel à manifester, en amont de la Journée mondiale de lutte contre les violences à l'égard des femmes le 25 novembre, concernait de nombreuses villes de France. A Rennes, la manifestation, aux cris de "pas de violeurs dans nos quartiers, pas de quartier pour les violeurs", a rassemblé 2 200 personnes, selon la préfecture. La préfecture de Lille a pour sa part recensé 1 750 participants, celle de Marseille 500.
Une "loi-cadre" demandée par les associations
"Ce qui nous met en colère, c'est l'impunité des agresseurs et le mauvais traitement réservé aux victimes" lorsqu'elles déposent plainte, a expliqué à l'AFP Maëlle Noir, membre du collectif #NousToutes, qui coordonne l'organisation des défilés.
Les associations réclament un budget public de deux milliards d'euros par an, mais aussi une loi-cadre qui instaurerait notamment des "brigades et juridictions spécialisées", une aide financière pour la "mise en sûreté" des femmes victimes, 15 000 places d'hébergement supplémentaires et le renforcement de l'éducation à la vie sexuelle et affective à l'école.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.