Violences sexuelles : la brigade anti-harcèlement fait régner l'ordre
Le 1er août dernier, un texte sur les violences sexuelles et sexistes, prévoyant notamment la verbalisation du harcèlement de rue, a été adopté au Parlement. Les auteurs d'attouchements dans les transports en commun, par exemple, encourent jusqu'à cinq ans de prison.
Aux heures de pointe, dans le métro parisien, c'est un problème quotidien : ceux qu'on appelle les "frotteurs" se glissent parmi les usagers et agressent sexuellement des voyageuses. Beaucoup en ont fait l'expérience. Leur technique est de se mêler aux passagers lorsque le métro est bondé pour tenter d'attoucher sans se faire remarquer. Les policiers des transports connaissent leurs méthodes. En civil, ils se mêlent eux aussi aux voyageurs. À peine arrivée dans la rame, une jeune femme s'insurge. Dès l'arrêt suivant, l'homme est vite encerclé par les policiers. Malgré le choc de l'agression, la victime a eu le bon réflexe : crier pour éloigner l'agresseur. La jeune femme est d'autant plus choquée qu'aucun voyageur n'a réagi dans la rame.
Le nombre de plaintes en hausse de 30% depuis janvier 2018
L'homme de 34 ans est immédiatement placé en garde à vue. La victime, elle, accompagne les policiers pour porter plainte. Une situation quotidienne pour les 75 policiers en civil de la Blast (Brigade de lutte contre les atteintes à la sécurité des transports). Depuis le début de l'année, la sûreté régionale des transports a vu le nombre de plaintes pour agressions sexuelles dans le métro augmenter de 30%. Des campagnes de sensibilisation sont menées dans le métro et la parole des victimes se libère. En France, le nombre de plaintes pour violences sexuelles a bondi de 23% sur les sept premiers mois de l'année.
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