Le producteur Gérard Louvin et son mari Daniel Moyne visés par une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs"
Début janvier, le neveu de Gérard Louvin avait déposé plainte pour "complicité de viol" contre son oncle. Il l'accuse d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis par son mari Daniel Moyne.
Une enquête pour "viols sur mineurs" et "complicité de viols sur mineurs" a été ouverte le 21 janvier contre le producteur de télévision Gérard Louvin et son mari Daniel Moyne après le dépôt d'une plainte par le neveu du premier, Olivier A., a indiqué le parquet de Paris, mardi 9 février. Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs. Deux autres plaintes émanant de deux autres personnes le 28 janvier, dénonçant respectivement des faits de viol sur mineur de 15 ans et d'agression sexuelle, ont été depuis jointes à l'enquête initiale, selon cette même source.
Début janvier, Olivier A., 48 ans, a déposé plainte pour "complicité de viol par ascendant sur mineur de 15 ans" contre son oncle Gérard Louvin, l'accusant d'avoir "favorisé" des viols incestueux commis sur lui par Daniel Moyne. Cette plainte a été révélée peu après la publication par la juriste Camille Kouchner du livre La Familia grande, dans lequel elle accuse son beau-père, le politologue Olivier Duhamel, d'avoir violé son frère jumeau.
Le couple parle de "délations indécentes"
Selon le parquet de Paris, une enquête préliminaire concernant les faits dénoncés par Olivier A. avait été ouverte avant d'être classée sans suite en 2016 pour cause de prescription. Depuis, l'avocat d'Olivier A., Pierre Debuisson, affirme avoir été contacté "par une dizaine de victimes" et indique que d'autres plaintes suivront. L'un de ces plaignants, Grégory C., 46 ans, accuse Gérard Louvin de "viols". Toutefois, les faits dénoncés, qui se seraient produits dans les années 1980 et 1990, "semblent prescrits", a reconnu l'avocat.
En réaction aux nouvelles accusations dont il font l'objet, Gérard Louvin et Daniel Moyne ont annoncé mardi une "plainte pour le chantage dont ils sont victimes". Selon leurs avocats, Christophe Ayela et Céline Bekerman, "ils démentent fermement les accusations opportunistes" et "déplorent un imbroglio confus sous couvert d'anonymat, où sont entremêlés des contre-vérités, des poncifs sur le show business et des relents homophobes qui n'échapperont à personne". "Ces délations sont indécentes pour les vraies victimes d'agressions sexuelles", assure le couple dans un communiqué.
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