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Elle affirme s'être dopée sous l'influence de son entraîneur : la cycliste Marion Sicot condamnée à deux ans de suspension au lieu de quatre

La cycliste française Marion Sicot a finalement été condamnée à deux ans de suspension par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) alors qu'elle risquait quatre ans. Elle dit avoir le sentiment "d'avoir été écoutée".

Article rédigé par franceinfo - Guillaume Battin
Radio France
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La cycliste Marion Sicot durant la Route de France féminine, le 9 août 2016. (ERIC MALOT / MAXPPP)

Le 27 juin 2019 lors des Championnats de France, la cycliste orléanaise Marion Sicot avait subi un contrôle positif à l'EPO. Après une suspension provisoire, la décision définitive de l'AFLD, tombée le 16 décembre, a été rendue publique le mardi 5 janvier par l'AFP.  Elle est suspendue pour deux ans au lieu de quatre ans et retrouvera les compétitions au mois de juillet. C'est dans un "contexte particulièrement difficile, qui ne peut être ignoré que Mme Sicot a décidé d'avoir recours au dopage", indique l'AFLD dans sa décision.

"C'est un cadeau de Noël un petit peu en retard. Je ne m'y attendais pas", réagit Marion Sicot vendredi 8 janvier. Après son contrôle elle avait d'abord nié s'être dopée, avant de le reconnaître le 8 mars 2020 dans un reportage diffusé dans Stade 2 sur France Télévisions. Elle y expliquait s'être administré de l'EPO car elle était sous l'emprise de son entraîneur et voulait réaliser une bonne performance afin de regagner sa confiance.  

Plainte pour harcèlement sexuel contre son entraîneur  

Marion Sicot affirme avoir été mise à l'écart parce qu'elle avait décidé, au printemps 2019, d'arrêter d'envoyer à son entraîneur, le Belge Marc Bracke, des photos d'elle en sous-vêtements, comme il le lui avait demandé au prétexte de contrôler son poids et sa forme physique. Elle a versé à la procédure ses échanges avec son manager sur la messagerie WhatsApp de 2016 à 2019.  

"Mon histoire est particulière avec le harcèlement que j'ai subi" de la part de "mon directeur sportif, explique-t-elle. Ça a été prouvé que je n'avais bien pris qu'une prise. Prendre quatre ans comme des personnes qui se sont dopées pendant plusieurs mois ou qui ont établi des protocoles et qui ont fait des résultats en course, alors que je me suis auto-sabotée, ç'aurait été un peu dur", juge Marion Sicot.

"Deux ans c'est la moitié, ça me permet de payer ma dette à la société et en même temps d'être reconnue un peu coupable, d'avoir une sanction au cas par cas."

Marion Sicot

à franceinfo

Elle se satisfait de ce jugement car elle estime "avoir été écoutée". Au final la sportive pourra reprendre les compétitions au mois de juillet et elle veut prendre son temps avant d'y penser.  

"Ma date de reprise, elle n'est pas vraiment fixée. Je ne me prends pas la tête et je ne mets pas la pression là-dessus", indique-t-elle. "Ma priorité c'est d'abord de me reconstruire".  Marion Sicot tournera cette page de sa vie, dit-elle, lorsque son ancien directeur sportif sera jugé au pénal et par l’Union cycliste Internationale. Elle a déposé plainte contre lui auprès du parquet de Montargis (Loiret) pour harcèlement sexuel. 

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