Hollande et le gouvernement se mobilisent pour Doux
D'après l'offre de reprise
partielle du pôle frais validée lundi par le tribunal de commerce de Quimper, cinq des
huit sites sont repris. Plus de 700 salariés sont
sauvés, un millier vont être licenciés. Les trois sites qui n'ont pas trouvé de
repreneur sont ceux de Graincourt (Pas-de-Calais), du Pontet (Vaucluse) et de
La Vraie-Croix (Morbihan).
Partiellement repris
Sur les cinq sites repris,
personne n'a travaillé lundi, attendant la décision du tribunal de Quimper. Un
seul site est totalement épargné, celui de Laval, repris par LDC. Tous les emplois seront
maintenus.
En revanche, les reprises des quatre autres sites sont " partielles ",
ce qui veut qu'il y aura des licenciements. Ce sera le cas à Boynes (Loiret), Blancafort
(Cher), Pleucadeux et Sérent (Morbihan). A Sérent, par exemple, le repreneur,
le groupe LDC, ne garde que 60 des 175 salariés, "c'est une page
qui se tourne et c'est dur de se dire qu'on ne va plus revoir des collègues
avec qui on a vécu 30 ans" , confie une employée.
Une table ronde :
réponse du gouvernement
Lundi, en fin de journée, le
gouvernement a accepté d'organiser une table ronde sur la filière
avicole. Elle aura lieu le 25 septembre. Cela faisait des mois que les salariés
de Doux demandaient à être entendus. "Le gouvernement doit innover avec des solutions
de reclassement exceptionnelles" , a déclaré Gilbert Gléonnec, déléguée la
CGT spécialiste du dossier Doux. Selon elle, il est possible
de sauver tous les salariés, "on n'est pas dans un secteur en crise mais
en développement, il faut que le gouvernement mette tous les moyens pour
maintenir les salariés dans l'emploi et pour les remettre ensuite dans la filière car c'est
une filière d'avenir" .
En attendant la table ronde
du 25 septembre, Guillaume Garot, le ministre délégué à l'agro-alimentaire, a reçu mardi matin les représentants du personnel des sites Doux à Rennes. Le ministère de
l'Agriculture a assuré que tous les salariés licenciés
bénéficieraient d'un maintien de salaire à 100% pendant un an et "d'un contrat
de sécurisation professionnelle" . Une "cellule d'appui" sera par ailleurs installée sur chaque site où des licenciements auront lieu. Elle "va pouvoir pendant plusieurs semaines recevoir les salariés", a-t-il ajouté.
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