Des associations appellent à intensifier la lutte contre la LGBTphobie en milieu scolaire

Elles estiment qu'il y a "un manque criant de moyens dans l'Education nationale en personnels et en temps disponible pour lutter contre les LGBTphobies".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La marche des fiertés LGBT à Vannes (Morbihan), le 11 mai 2024. (ESTELLE RUIZ / HANS LUCAS / AFP)

Une dizaine d'associations LGBT+ exhortent l'exécutif à intensifier la lutte contre les LGBTphobies en milieu scolaire, vendredi 17 mai, un an après la mort de Lucas, 13 ans, dont le suicide en 2023 avait suscité une émotion nationale. "Il est plus que jamais temps d'agir", déclare à l'AFP Julien Pontes, du Collectif Rouge direct, coordinateur de cet appel lancé à l'occasion de la journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie.

"Il y a un manque criant de moyens dans l'Education nationale en personnels et en temps disponible pour lutter contre les LGBTphobies, pour être attentifs à la situation de certains élèves et faire des remontées." 

Julien Pontes, porte-parole du Collectif Rouge Direct

à l'AFP

Une réunion interassociative est prévue dans l'après-midi à Paris pour "bâtir une proposition de loi" en présence d'une dizaine de députés, dont Ségolène Amiot (La France insoumise), Sabrina Sebaihi (Les Ecologistes-EELV), Eric Martineau (MoDem), Raphaël Gérard (Renaissance) ou encore Fatiha Keloua-Hachi (Parti socialiste), a précisé Julien Pontes.

Une formation obligatoire ?

Selon le ministère de l'Intérieur, 8% des 2 870 crimes ou délits contre des personnes LGBT+ commis en 2023 l'ont été dans un établissement scolaire. Le dernier rapport de SOS Homophobie fait de son côté état de 94 cas de LGBTphobies en milieu scolaire signalés en 2023, allant des insultes au harcèlement.

Parmi les mesures réclamées, figure la formation obligatoire, initiale comme continue, du personnel de l'éducation sur la question des LGBTphobies. Les associations appellent aussi à la mise en œuvre effective de l'éducation à la vie sexuelle et affective, inscrite dans la loi depuis 2001, mais peu appliquée dans les faits, et à une hausse des budgets consacrés à la lutte contre le harcèlement scolaire.

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