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"Il n’est pas possible de faire son coming-out dans le football en France" : Ouissem Belgacem témoigne

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"Il n’est pas possible de faire son coming-out dans le football en France" : Ouissem Belgacem témoigne
"Il n’est pas possible de faire son coming-out dans le football en France" : Ouissem Belgacem témoigne "Il n’est pas possible de faire son coming-out dans le football en France" : Ouissem Belgacem témoigne (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Dans "Adieu ma honte" (éd. Fayard), le joueur de football Ouissem Belgacem revient sur la difficulté d’assumer son homosexualité dans un univers où l’homophobie est encore présente.

Ouissem Belgacem est l’un des rares joueurs à avoir eu le courage de dénoncer l’homophobie dans le football. "Le jour, il fallait esquisser des insultes, il fallait entendre des propos très déplacés envers les homos, et il fallait vivre avec ça en réalisant que j’étais moi-même gay", explique celui qui est passé par le centre de formation de Toulouse et par l’équipe nationale tunisienne des jeunes. De son vécu, Ouissem Belgacem a tiré un livre, Adieu ma honte (éd. Fayard), dans lequel il affirme notamment qu’il n’est "pas possible de faire son coming-out dans le football en France, parce que le système n’est pas prêt" : "Un coach peut nous écarter, les carrières sont tellement courtes, on y brasse tellement d’argent, alors qui va prendre ce risque ? Et quand on voit qu’il y a encore des chants homophobes dans les stades, on sait qu’on ne va pas être bien accueilli."

L’importance "d’en parler"

Ce que confirme Françoise Ruggieri, pour qui la lutte pour les droits des LGBT est "loin d’être terminée". Lundi 17 mai, Journée Journée mondiale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, la présidente de l’association Contact Île-de-France réaffirme l’importance de la sensibilisation. "L’une des actions que nous menons, c’est d’intervenir dans les collèges et les lycées, parce que nous croyons fermement qu’en commençant à sensibiliser les jeunes, on pourra peut-être faire diminuer des chiffres alarmants", explique-t-elle sur le plateau du 23 Heures. "Ce qui est important, c’est qu’on en parle, que ce jeune footballeur, courageux, en parle. Plus on en parlera, plus ça deviendra banal. Et un jour, on en parlera peut-être plus."

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