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"On ne veut pas de photos avec des petits fours" : plusieurs associations LGBT+ boycottent un "dîner des fiertés" organisé par le gouvernement

Les représentants de SOS Homophobie et de l'Association des familles homoparentales ne se sont pas présentés à l'événement mercredi soir pour protester contre le maintien au gouvernement de Caroline Cayeux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre déléguée en charge des collectivités territoriales, Caroline Cayeux, lors du défilé du 14-Juillet à Paris. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Leurs assiettes n'auront pas bougé. Les membres de plusieurs associations LGBT+ ont décidé de boycotter un "dîner des fiertés" organisé par la ministre de l'Egalité hommes-femmes Isabelle Lonvis-Rome, mercredi 20 juillet. Avec ce geste, SOS Homophobie et l'Association des familles homoparentales ont voulu protester contre le maintien au gouvernement de sa collègue Caroline Cayeux, contestée notamment pour ses déclarations homophobes lors des débats sur le mariage pour tous.

"Les excuses ne suffisent pas. Il faut des sanctions, son départ du gouvernement", a déclaré à l'AFP Lucile Jomat, la présidente de SOS Homophobie. "On se mobilisera pour défendre nos sujets lors de réunions de travail avec le gouvernement, mais on ne veut pas de photos avec des petits fours avec une ministre au moment où le gouvernement s'accommode de la parole homophobe d'une ministre", a déclaré de son côté Alexandre Urwicz, le président de l'association des familles homoparentales. 

Isabelle Lonvis-Rome "comprend l'émotion et la colère de certaines associations"

Dans une déclaration à l'AFP, Isabelle Lonvis-Rome dit comprendre "l'émotion et la colère de certaines associations à la suite des propos malheureux tenus par la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales. Comme je l'ai déjà affirmé, c'est le conservatisme qui est contre-nature". Ce "dîner des fiertés", qui était une première, reflétait sa "volonté de travailler en étroite synergie avec les associations des droits LGBT+" et "de co-construire avec elles les politiques publiques (...) pour renforcer l'égalité réelle et la lutte contre les discriminations anti-LGBT+", une cause "érigée en priorité pour l'ensemble du gouvernement", a-t-elle plaidé.

Stop Homophobie et Inter-LGBT ont aussi décliné l'invitation en invoquant des raisons d'agenda. "On préfère privilégier les réunions de travail pour faire avancer nos sujets. Ce n'est pas notre priorité d'agenda", a indiqué Matthieu Gatipon-Bachette, le porte-parole d'Inter-LGBT. 

A l'inverse, d'autres associations ont répondu favorablement à l'invitation, comme l'Association des parents gays et lesbiens (APGL) ou GayLib. Une quarantaine de personnes étaient attendues, selon le ministère.

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