"Il y a une instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques", juge Marine Le Pen (RN)
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, est l'invitée des "4 Vérités" de France 2, jeudi 19 septembre.
Le procès de Jean-Luc Mélenchon pour rébellion doit s'ouvrir jeudi 19 septembre. Le fondateur de LFI dénonce un "procès politique". Surjoue-t-il la victimisation ? "Sur le fond, il y a incontestablement une politisation de la justice qui s'est aggravée sous le mandat d'Emmanuel Macron, mais qui a démarré en réalité sous celui de François Hollande, avec la création du Parquet national financier. C'est un parquet d'exception, qui est entièrement, évidemment comme tous les parquets, entre les mains du ministre de la Justice et qui a vocation à s'attaquer de manière systématique à l'opposition", explique Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national invitée des "4 Vérités" de France 2, jeudi matin.
Immigration : "Si Macron est convaincu qu'il y a un problème, il fait un référendum"
"Depuis un certain nombre d'années, il y a de la part du système politique une instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques. Les Français regardent cela et ne sont pas dupes parce qu'ils voient bien la différence de traitement qu'il peut y avoir lorsque vous êtes dans l'opposition et quand vous êtes proches de la majorité", juge Marine Le Pen. "Je n'ai pas confiance dans une partie des juges qui sont politisés", ajoute la dirigeante du RN qui estime "qu'il faut rappeler les magistrats à leur obligation de neutralité, il faut aussi peut-être faire entrer dans la magistrature, par l'intermédiaire d'examens extérieurs, des gens qui n'ont pas été formatés par l'école de la Magistrature, dont on sait que c'est un formatage idéologique".
Emmanuel Macron s'est récemment exprimé devant les parlementaires sur l'immigration. Le chef de l'État veut revoir le panier de soins de l'aide médicale d'État, qui serait trop large. "Si vraiment Emmanuel Macron est convaincu qu'il y a un problème avec l'immigration, il fait un référendum. C'est aux Français de se prononcer : est-ce que oui ou non ils sont d'accord pour que l'on continue avec le droit du sol ; est-ce que oui ou non ils sont d'accord avec le regroupement familial", conclut Marine Le Pen.
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