Loi immigration : Gérald Darmanin va porter plainte après des "accusations mensongères" de "prétendus marchandages" de vote de députés
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, "va porter plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse à la suite des accusations mensongères concernant de prétendus marchandages" de vote de députés pour le vote de son texte sur l'immigration, indique son entourage à franceinfo, confirmant une information de l'Agence France Presse. La plainte était toujours en cours de rédaction, mercredi 13 décembre, en début de matinée.
Mardi, la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée, Mathilde Panot, a saisi la justice "sur des faits pouvant s'apparenter à de la corruption d'élus par Gérald Darmanin" afin d'obtenir le vote de députés en faveur du projet de loi immigration.
"Marchander des votes pour éviter le rejet de sa loi immigration, contre des gendarmeries, des brigades de gendarmes mobiles ? Ces faits, s'ils sont avérés, sont une atteinte grave à l'exercice démocratique !", a-t-elle affirmé dans un tweet. Dans son courrier à la procureure, Mathilde Panot fait état d'un article de Paris Match, évoquant trois députés LR approchés par le ministère de l'Intérieur.
Dans la matinée, mardi, lors de leur point de presse hebdomadaire, les députés écologistes ont demandé pour leur part la création d'une commission d'enquête après ces informations de presse sur des soupçons de "chantage" ou de "corruption" de députés de la part du ministère de l'Intérieur.
"Nous avons découvert (...) dans la presse un certain nombre de choses extrêmement troublantes, notamment qu'il aurait été promis, négocié en échange de votes de soutien à ce texte, des casernes de gendarmerie, des postes de police et que sais-je encore", s'est indigné le député Benjamin Lucas. Il a proposé à ses collègues "de la Nupes" de signer "une résolution demandant la constitution d'une commission d'enquête parlementaire pour faire la lumière sur ce qui serait, si les faits étaient avérés, une tentative de corruption au sein du Parlement, a minima un chantage". Dans l'hémicycle, la patronne des députés écologistes Cyrielle Chatelain a aussi dénoncé les "méthodes crapuleuses" du ministre de l'Intérieur, mardi.
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