Loi immigration : l’adoption à l’Assemblée provoque un séisme politique
En démissionnant, Aurélien Rousseau illustre l’une des pires crises politiques de la Macronie, obligeant le président à prendre la parole. Dans la matinée, alors que les premières rumeurs de défection du ministre de la Santé circulent, Elisabeth Borne assume encore l’adoption du projet de loi immigration dans la douleur, niant les tensions. À 10 heures, même tonalité durant le conseil des ministres. La chaise d’Aurélien Rousseau restera pourtant vide.
Emmanuel Macron a-t-il encore les clés de la sortie de crise ?
À 15 heures, la fronde continue. L’hémicycle du Sénat, réputé pour son calme s’électrise lors des questions aux gouvernements. Le Rassemblement national, qui a voté le texte, se gargarise. "S'ils n’ont plus de cap comme ça semble être le cas, je leur propose de procéder à une dissolution de l’Assemblée nationale", jubile Edwige Diaz, députée RN de Gironde.
En fin d’après-midi, 32 présidents de départements annoncent dans un communiqué qu’ils n’appliqueront pas le délai de carence pour verser l’allocation personnalisée d’autonomie pour les étrangers. Quelques minutes plus tard, plusieurs associations et les parties de gauche en appellent à leur tour à Emmanuel Macron. Ce soir, tout les regards se tournent vers le chef de l’État avec une question : a-t-il encore les clés de la sortie de crise ?
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