Loi immigration : les points de crispation du texte

Pactiser avec l’opposition sans diviser sa majorité : Élisabeth Borne joue les équilibristes, et surtout gros. Dans la soirée du dimanche 17 décembre, la Première ministre a rencontré une nouvelle fois des ténors de la droite. Derrière le texte durci par le Sénat se cachent des réticences au sein de la majorité, avec deux points de crispation majeurs : la suppression des allocations familiales pour les étrangers en situation régulière résidant en France depuis cinq ans et la mise en place d’une "caution" pour les étudiants. 

La pression des Républicains 

Éric Ciotti, le patron des Républicains, met la pression à la Première ministre et a indiqué qu'il attendait un courrier adressé au président du Sénat sur le calendrier de la réforme de l'aide médicale d'État, souhaitée à la rentrée 2024, et un engagement du gouvernement sur des moyens accélérés en matière d'éloignement et d'expulsion des clandestins. L'épreuve finale du projet de loi immigration débutera lundi 18 novembre à 17 heures, avec la réunion de la commission mixte paritaire.