Projet de loi immigration : il n’y a pas "d’urgence absolue" à utiliser le 49.3 estime Jean-Louis Bourlanges
Après deux mois de guerre opposant Israël au Hamas, Jean-Louis Bourlanges est revenu sur l’attentat du 7 octobre, "un acte de violence inouï" tout en condamnant la gestion du conflit par Israël. "Il y a 2, 3 millions de personnes à Gaza et le gouvernement israélien ne dit absolument pas la façon dont il envisage la survie physique de ces gens. Les couloirs humanitaires, ce n’est pas une solution." Seuls les Etats-Unis peuvent avoir, selon lui, un impact sur les décisions du gouvernement israélien aujourd’hui. "On ne bâtira pas l’avenir d’Israël en rupture de la communauté internationale. Le Premier ministre israélien ne veut pas entendre parler d'une solution à deux États, mais il n’en propose aucune autre si ce n’est d’évacuer 2,3 millions de personnes de Gaza, une solution par le vide qui n’est pas acceptable", poursuit-il.
Jean-Louis Bourlanges a ensuite exprimé ses craintes sur le scrutin de la présidentielle américaine de 2024 : "On a une hypothèse plus que possible d’un retour de monsieur Trump. Nous ne mesurons pas à ce jour à quel point c’est une rupture fondamentale dans l’ordre démocratique américain (…) Le programme publié par monsieur Trump est tout à fait terrifiant", dit-il, tout en rappelant les menaces concernant l’indépendance de la justice. Il se décrit comme un "Européen inquiet, mais un Européen convaincu", qu’il faudra faire face à cette nouvelle situation.
Contre un 49.3 dans le cadre du projet de loi immigration
Le projet de loi immigration doit être soumis au vote des députés la semaine prochaine. Une loi que Jean Louis Bourlanges voit comme un "test de simplification, de rationalisation des flux migratoires (…) Les français apprécieront à leur juste valeur le fait que, lorsque le gouvernement et la majorité essayent de faire un effort de clarification de la situation, on le renvoie dans ses buts." a-t-il ironisé. Il indique cependant que le Modem est contre l’utilisation d’un 49.3, estimant qu’il n’y a pas "d’urgence absolue" mais que le parti ne votera pas de mention de censure s’il était employé.
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