Selon l'ONU, 90% des migrantes qui traversent la Méditerranée sont victimes de viol

Fin novembre, l'ONU a publié un rapport sur les dangers qui jalonnent les routes migratoires. Il révèle à quel point les femmes, dans leur immense majorité, sont victimes de violences sexuelles
Article rédigé par Thomas Sellin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des migrants au large de Lampedusa en Italie, le 29 juin 2023 (OWE JAI / PICTURE ALLIANCE)

Un chiffre édifiant. Le 29 novembre, l'ONU a relayé un rapport du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) sur les dangers des routes migratoires traversant la Méditerranée. Parmi les données de cette synthèse, un chiffre apparaît dans ce texte de 72 pages : 90% des migrantes qui empruntent ces routes ont été violées. Et les jeunes filles, encore enfants, font aussi partie des victimes.

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Des signalements en forte augmentation

Ce pourcentage de 90% est donné par différentes organisations humanitaires. Il ne s'agit que d'estimations car ces femmes, craignant les représailles, portent très peu plainte. Et les données, dans les zones qu'elles traversent, sont extrêmement dures à recueillir.

En revanche, le rapport de l’ONU indique que les signalements de violences sexuelles liés aux conflits sont en forte hausse en 2024. Une augmentation de 50% par rapport à 2023. 

Carte du rapport du UNHCR, plus le bleu est foncé, plus le pays est considéré comme dangereux pour les migrants (UNHCR)

En plus de ces agressions sexuelles, le rapport cartographie les abus, notamment la violence physique, les enlèvements pour rançon, la traite des personnes, la détention arbitraire et le racket en mettant en évidence les zones les plus dangereuses.

Enfin, il pointe du doigt les lacunes dans l'aide apportée aux victimes et propose des recommandations pour améliorer leur protection.

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