Inquiétude sur les indications géographiques
Les agriculteurs s'inquiètent concernant les négociations en cours entre l'Union européenne et les États-Unis (Tafta), notamment concernant les indications géographiques.
Là où les Européens défendent les appellations, les Américains n'hésitent pas à les usurper. Comme le Champagne ou le Sauterne, l'appellation Chablis est toujours usurpée aux États-Unis. Françoise Roure tient la liste de tous les faux Chablis encore en vente, comme le Paul Masson de Californie. Depuis 2006, un accord interdit tout nouvel arrivant sur le marché, mais ceux qui en faisaient avant ont toujours le droit d'en produire. Ils font de la concurrence au vrai Chablis sur le marché chinois. "Le consommateur chinois n'est pas un très grand connaisseur pour l'instant donc c'est un peu perturbant de travailler pour les vins de Chablis et de voir sur les sites internet chinois que le premier qui sort c'est le Chablis de Paul Masson", déplore Françoise Roure, directrice marketing des vins de Chablis.
Prendre les devants ou convaincre
Une concurrence d'autant plus déloyale pour les vignerons français, que le faux Chablis américain est un vin bas de gamme, qui casse les marchés. D'autres appellations ont pris les devants. Le Comté a déposé sa marque aux États-Unis, mais cela coûte des milliers de dollars. Pour les Européens, une appellation est une marque collective, reflet du terroir, avec des prairies naturelles, des savoir-faire respectés... Objectif : convaincre certains producteurs américains qu’eux aussi possèdent des terroirs qui méritent une appellation.
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