Cet article date de plus de trois ans.

Saint-Denis : une assesseure voilée qualifiée de "chauve-souris" dans un groupe WhatsApp du cabinet du maire

Cette assesseure voilée s'était trouvée face au candidat RN Jordan Bardella venu voter dans un bureau de Saint-Denis, le 20 juin dernier.

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Paris
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le vice-président du RN Jordan Bardella en train d'émarger dans un bureau de vote de Saint-Denis (93) lors du premier tour des élections régionales et départementales le 20 juin 2021. (LUCAS BARIOULET / AFP)

Une assesseure voilée lors du premier tour des dernières élections régionales et départementales à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a été qualifiée de "chauve-souris" dans une conversation WhatsApp du cabinet du maire, rapporte mardi 6 juillet France Bleu Paris. Un ex-adjoint dénonce des propos "choquants".

Selon Brahim Chikhi, anciennement chargé des finances et des ressources humaines, tout est parti de la polémique lancée lors du premier tour des dernières élections régionales et départementales, lorsque le candidat du RN Jordan Bardella s'est retrouvé dans un bureau de vote de Saint-Denis face à une assesseure voilée.

"Là, je trouve ça vraiment border"

France Bleu Paris a pu se procurer un extrait de la conversation. L'un des contacts partage une capture d'écran de la scène accompagnée de ce commentaire : "Je meurs", suivi d'un émoji "mort de rire". Le directeur de cabinet du maire de Saint-Denis commente à son tour en écrivant : "En plus c'est une chauve-souris qui le fait émarger (sic)", suivi là aussi d'un émoji "mort de rire". Une des participantes à ce groupe intervient alors pour rappeler à l'ordre ses collègues : "J'ai beaucoup d'humour, les gars, mais là, je trouve ça vraiment border".

"Ce directeur de cabinet n'a pas été sanctionné, il n'y a pas eu de rappel", assure Brahim Chikhi. Il précise que des agents ont informé le maire directement de cette remarque, "et pourtant il ne s'est rien passé".

Lui et deux autres adjoints Sonia Rabhi (en charge de la vie associative) et Bertrand Revol (commerces et artisanat) annoncent également mardi 6 juillet qu'ils démissionnent pour ne pas participer à la "casse sociale" prévue par la mairie. Contactée par France Bleu Paris, la municipalité rappelle que le maire, Mathieu Hanotin (PS), avait pris la défense de l'assesseure voilée, face aux attaques émanant de la fachosphère.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.