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4 Vérités - IVG : Touraine répond au président de la Conférence des évêques de France

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Article rédigé par France 2
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Marisol Touraine est l'invitée de Caroline Roux sur le plateau des 4 Vérités de France 2 ce mercredi 30 novembre.

Une proposition de loi pour élargir le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) aux sites internet diffusant des informations "biaisées" sur l'avortement doit être débattue, jeudi 1er décembre, à l'Assemblée nationale. Le président de la Conférence des évêques de France s'en inquiète et en appelle directement à François Hollande, en dénonçant une atteinte "grave" aux libertés.

Il s'agit d'empêcher que des sites fassent "de la désinformation", assure Marisol Touraine ce mercredi matin dans les 4 Vérités. "Le délit d'entrave, c'est tromper volontairement des femmes en les amenant sur des sites dont elles pensent qu'ils vont leur donner les informations qu'elles demandent et en réalité ces sites vont essayer de les dissuader d'avorter", explique la ministre de la Santé et des Affaires sociales.

Ce sont "les juges et non le gouvernement qui vont décider s'il y a volonté intentionnelle de tromper, de prétendre qu'on propose une information objective alors qu'en réalité on veut les amener à renoncer", rappelle-t-elle.

"Un climat culturel culpabilise les femmes"

La ministre de la Santé remarque qu'on "assiste depuis quelques années, régulièrement, à des offensives contre l'interruption volontaire de grossesse. Il y a un climat culturel qui pèse et qui tend à culpabiliser les femmes qui s'interrogent sur l'interruption volontaire de grossesse."

S'agissant du sida, pour Marisol Touraine, afin de faire baisser le nombre de nouvelles personnes contaminées chaque année, 6 000, un chiffre stable depuis plusieurs années, il faut continuer à mener des campagnes ciblées sur les populations les plus à risque : des hommes qui fréquentent d'autres hommes hors de la communauté homosexuelle.

La Sécurité sociale "va bien. Ça n'a jamais été aussi bien depuis 2001", assure la ministre, qui s'insurge contre François Fillon qui "veut donner les clefs de la santé aux assurances privées, aux mutuelles". Avec lui, "la Sécu se concentrera sur les maladies graves ou chroniques. Alors comment vont être remboursées une grossesse ou de l'hypertension ? Je ne veux pas du système de santé à l'américaine" du candidat de la droite à la présidentielle.

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