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Allongement du délai de l'IVG : "Un moment historique", salue la co-présidente du Planning familial

L'Assemblée nationale a voté le 23 février l'adoption définitive de l'allongement du délai légal de l'IVG en France, qui passe de 12 à 14 semaines.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Manifestation pour l'allongement du délai d'IVG en France, en septembre 2019. (ALAIN PITTON / NURPHOTO VIA AFP)

"C'est un moment important, historique pour le droit à l'avortement, pour le droit des femmes, une belle réussite collective et aussi une belle réussite pour le mouvement féministe", a réagi mercredi 23 février sur franceinfo Sarah Durocher, co-présidente du Planning familial, après l'adoption définitive de la proposition de loi pour rallonger de 12 à 14 semaines le délai légal de l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

L'adoption de ce texte a été "une grosse bataille", selon Sarah Durocher. "On a pu le voir à l'Assemblée nationale, ça a été un long marathon", débuté en octobre 2020. "Le droit à l'avortement est un droit fondamental qui doit continuer à évoluer et être au plus près des réalités de terrain", juge la co-présidente du Planning familial. "L'objectif qu'on a, c'est de faire en sorte que l'avortement fasse partie de la vie des femmes, que ça ne soit plus un acte à part."

"Aujourd'hui, il y a de grosses difficultés d'accès à l'avortement", relate Sarah Durocher. "Tous les jours, on reçoit des femmes qui sont en délai dépassé. Quand une femme enceinte fait le choix de stopper cette grossesse, elle est obligée de partir à l'étranger et ça coûte entre 1 000 et 2 500 euros." Selon la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel, 2 000 femmes sont concernées chaque année. "Si vous n'avez pas les moyens, vous devez subir une grossesse que vous ne souhaitez pas, ou alors vous endetter ou essayer de trouver une stratégie pour avoir les financements, c'est une injustice sociale entre les femmes", poursuit Sarah Durocher.

La Planning familial regrette cependant que la "clause de conscience spécifique" à l'avortement n'ait pas été supprimée. Le texte le prévoyait initialement mais la mesure a été amendée. Cette "clause de conscience spécifique" permet à des médecins de refuser de pratiquer un avortement.

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