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IVG : le Parlement adopte l'allongement du délai légal, de 12 à 14 semaines de grossesse

Le texte, proposé par l'opposition en octobre 2020, avait été soutenu par la majorité parlementaire malgré les réticences d'Emmanuel Macron. Selon la députée socialiste Marie-Noëlle Battistel, 2 000 femmes seraient contraintes chaque année de se rendre à l'étranger pour avoir recours à l'avortement car elles ont dépassé les délais légaux. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'Assemblée nationale, à Paris, le 8 février 2022. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / AFP)

C'est probablement la dernière réforme sociétale du quinquennat d'Emmanuel Macron. Le Parlement a définitivement adopté l'allongement de la durée légale de l'interruption volontaire de grossesse (IVG), qui pourra être réalisée jusqu'à 14 semaines de grossesse, contre 12 actuellement, après un ultime vote à l'Assemblée nationale mercredi 23 février.

Le texte avait été présenté en octobre 2020 par Albane Gaillot, ex-députée La République en marche passée chez les écologistes. Son objectif était d'éviter que les femmes ayant dépassé le délai légal se rendent à l'étranger ou prennent des risques pour avorter. Il avait été encouragé par le président des députés LREM Christophe Castaner, malgré les doutes émis par Emmanuel Macron sur le sujet. Les soutiens du texte rappellent que de nombreuses femmes s'aperçoivent qu'elles sont enceintes après avoir dépassé le délai légal de l'IVG.

La majorité sénatoriale s'était opposée à ce texte à plusieurs reprises. Le sénateur Alain Milon (LR) avait par exemple déclaré qu'à 14 semaines, l'IVG était "une opération souvent insoutenable pour nombre de professionnels", et que certains praticiens pourraient refuser de la pratiquer. Des inquiétudes partagées par le Collège des gynécologues.

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