IVG : l'Académie de médecine opposée à l'allongement du délai de 12 à 14 semaines
L'instance justifie cette position car un avortement plus tardif nécessite des "manœuvres chirurgicales qui peuvent être dangereuses pour les femmes".
Elle craint des "manœuvres chirurgicales qui peuvent être dangereuses pour les femmes". L'Académie nationale de médecine s'est dite, lundi 12 octobre, opposée à l'allongement du délai légal d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines. Ce changement avait été adopté jeudi en première lecture par l'Assemblée nationale. D'après elle, cet allongement ne correspond pas à l'attente des femmes, qui aspirent plutôt à une "prise en charge plus rapide" lorsqu'elles souhaitent avoir recours à une interruption de grossesse.
Aussi, l'Académie de médecine recommande aux autorités sanitaires "de maintenir le délai légal" actuel tout en "rendant plus accessibles et dans des délais moindres" les centres de santé qui prennent en charge des IVG. Des pays voisins ont des délais plus long que le délai français. Il est par exemple de 18 semaines en Suède, 22 semaines aux Pays-Bas et 24 semaines au Royaume-Uni, selon France Inter.
Le texte adopté jeudi par les députés propose aussi de supprimer la clause de conscience spécifique à l'IVG pour les médecins et de permettre aux sages-femmes de réaliser des IVG chirurgicales jusqu'à la dixième semaine de grossesse. Une mesure que l'Académie de médecine "déconseille" également ce "transfert de compétences", "quel qu'en soit le terme", "compte tenu de leur absence actuelle de qualification chirurgicale".
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