La contraception gratuite bientôt étendue aux mineures de moins de 15 ans
Chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France, selon le gouvernement, et "parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG".
Objectif : réduire le nombre de grossesses précoces et d'interruptions volontaires de grossesse (IVG). Le gouvernement veut étendre la prise en charge "intégrale" des frais liés à la contraception des jeunes filles de moins de 15 ans, selon l'avant-projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, indique l'AFP mercredi 2 octobre, après avoir obtenu une copie du texte.
Cette mesure étend le dispositif créé en 2013 pour les mineures de 15 à 17 ans, qui "bénéficient de la gratuité de la contraception prescrite par un médecin ou une sage-femme et de la dispense d'avance de frais sur ces soins", ainsi que de "la confidentialité de ces actes lorsqu'elles le souhaitent", rappelle le gouvernement dans ce texte.
Plus de 700 IVG par an chez les 12-14 ans
Actuellement, les jeunes filles de moins de 15 ans doivent "supporter financièrement" le coût des contraceptifs, des consultations médicales et des éventuels examens biologiques, "ce qui peut constituer un frein (...) pour des publics souvent en situation de fragilité". Cela se traduit par un recours fréquent à la contraception d'urgence, voire à l'IVG.
De fait, "chaque année, près de 1 000 jeunes filles de 12 à 14 ans sont enceintes en France" et "parmi ces grossesses, 770 se concluent par une IVG", est-il précisé dans l'avant-projet de loi.
Pour leurs aînées de 15 à 17 ans, le taux de recours à l'IVG a nettement baissé ces dernières années, passant de 9,5 à 6 pour 1 000 entre 2012 et 2018, alors qu'il est resté stable pour l'ensemble des femmes de 15 à 49 ans, autour de 14,5 pour 1 000, selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
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