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Le Planning familial, qui s'estime victime d'une attaque "extrêmement violente" de l'extrême-droite, envisage de déposer plainte

L'association est sous le feu de nombreuses critiques, notamment de la part de l'extrême-droite, après la diffusion mercredi 17 août sur Twitter d'une affiche présentant deux hommes assis sur un canapé, dont l'un a le ventre arrondi.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Affiches sur l'accès à l'IVG dans les locaux du planning familial de la Sarthe au Mans, 9 octobre 2020 (Alexandre Chassignon/RADIO FRANCE)

Le Planning familial se dit victime d'une "attaque extrêmement violente de personnalités d'extrême droite et de leurs sympathisants", sur fond de transphobie sur les réseaux sociaux, et annonce envisager de déposer plainte, dans un communiqué diffusé ce vendredi 19 août sur Twitter. Il appelle l'ensemble des organisations féministes, politiques, syndicales et les associations progressistes à affirmer publiquement leur soutien à ses valeurs.

L'association est violemment critiquée après la diffusion d'une affiche sur Twitter mercredi 17 août, où figure la phrase : "Au Planning, on sait que des hommes aussi peuvent être enceints." Cette affiche vise à sensibiliser sur le fait que des hommes trans, qui ont été assignés femmes à la naissance, peuvent aussi être enceints.

Reconquête et le Rassemblement national pointés du doigt

Parmi les détracteurs de cette publication , figurent le compte Twitter officiel du parti d'Eric Zemmour Reconquête, Laurence Trochu, la présidente du Mouvement conservateur, qui est aussi membre du comité politique de Reconquête, Emma Minot, l'une des déléguées nationale des Jeunes avec Marine Le Pen, ou encore Marguerite Stern, une féministe, ancienne Femen, connue pour ses positions transphobes.

" Ces attaques prennent prétexte d'une affiche présentant une personne trans pour appeler à notre désubventionnement, pour questionner notre légitimité en tant qu'association de défense des droits des femmes et de lutte pour le droit à l'avortement", dénonce le Planning familial. " Nous consultons nos conseils juridiques pour poursuivre ces instigateurs de haine qui sont parfois des élu.es de la République."

L'association, créée il y a plus de 65 ans pour accompagner les femmes, revendique le droit d'accueillir et d'aider des personnes trans pour leur santé sexuelle mais aussi dans leur parcours de transition. " Nous, féministes, n'accepterons pas de voir le Planning familial faire l'objet d'une campagne de dénigrement sur le dos des minorités de genre. (…) Rien ne peut justifier la violence des propos tenus depuis plusieurs jours à l'encontre de notre organisation et des personnes concernées. Rien sauf la haine. Et cette haine, nous la combattrons sans faillir ", ajoute-t-elle.

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