Les sages-femmes bientôt autorisées à pratiquer l'IVG instrumentale en milieu hospitalier
Les sages-femmes vont être autorisées à pratiquer l'IVG instrumentale en établissements de santé. Un décret actant cette autorisation sera publié au plus tard jeudi, ce qui permettra de lutter "contre les difficultés d'accès" à l'avortement dans certains territoires, a annoncé le gouvernement mardi 12 décembre. "Au-delà de la capacité qui leur est donnée de réaliser des IVG médicamenteuses depuis 2016, cette compétence nouvelle constitue une réponse forte aux difficultés d'accès" salue le ministre de la Santé Aurélien Rousseau dans un communiqué.
Votée dans la loi de mars 2022 visant à renforcer le droit à l'avortement, cette nouvelle compétence a été expérimentée pendant un peu plus d'un an dans 26 établissements pilotes. "Ça se passe bien partout où je vais", et sur le terrain les professionnels "sont prêts", s'est réjouie auprès de l'AFP la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard. Désormais, les sages-femmes pourront donc, comme les médecins, pratiquer ces IVG instrumentales jusqu'à 16 semaines d'aménorrhée, soit 14 semaines de grossesse, comme l'avaient voté les parlementaires. Un premier projet de décret, qui réduisait ce délai, avait été critiqué fin novembre par les syndicats de sages-femmes.
"Cela fait dix ans que je reçois des femmes en demande d'IVG en consultation et souvent les femmes me demandaient 'Ce sera vous, le jour du bloc ?' Je suis très heureuse de pouvoir leur dire 'Ce sera moi' car il y a un accompagnement global", a déclaré Delphine Giraud, sage-femme coordinatrice de la "Maison des femmes" de la Pitié-Salpêtrière, établissement pilote où la ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard, était en visite mardi.
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