Reportage "Oui à la prévention, non à la constitutionnalisation" : à Paris, plusieurs milliers d'opposants à l'IVG dans la rue

La "Marche pour la vie" annuelle était organisée dimanche, alors que le projet de loi de constitutionnalisation de l'IVG est discuté mercredi à l'Assemblée nationale.
Article rédigé par franceinfo - Benjamin Recouvreur
Radio France
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Manifestation anti-IVG à Paris, 21 janvier 2024. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Paris, dimanche 21 janvier, pour la "Marche pour la vie", le rassemblement annuel des opposants à l’IVG, à l’appel de collectifs et d’associations catholiques et conservateurs. Cette année, les manifestants sont venus dénoncer le projet de loi de constitutionnalisation de l’IVG, alors que les députés doivent débattre du texte mercredi. 

Au milieu des traditionnels slogans pro-vie, un mot d’ordre cette année : "Oui à la prévention, non à la constitutionnalisation." Nicolas Tardy Joubert est le président de cette "marche pour la vie". Pour lui, l’accès à l’IVG n’est pas du tout menacé en France, il s’oppose donc à ce projet de loi : "Il est indécent parce qu'on a 234 000 avortements par an en France et donc, il faut mettre en place des politiques de prévention parce que ça reste toujours un drame. Nous appelons à mettre en place une grande étude pour mieux comprendre les causes et les conséquences de l'avortement. Ça ne peut pas être une liberté, ça ne peut pas être un droit dans ce sens-là."

Cortège perturbé par quatre Femen

Message porté par de nombreuses familles et de jeunes dans le cortège, comme Marilice, 17 ans : "On ne juge surtout pas les femmes qui avortent parce que forcément il y a des causes et c'est extrêmement dur psychologiquement. Nous, notre but c'est vraiment de leur montrer qu'on peut les aider." Un discours que sont venues perturber quatre Femen au début de la marche, rapidement interpellées par la sécurité.

Autre sujet brûlant dans le cortège : la loi sur la fin de vie. "Nos politiques n'ont même plus le courage de protéger la vie", s'exclame Aude. Elle réclame des alternatives à l'euthanasie : "Déjà, développer davantage les soins palliatifs pour que la personne qui est en fin de vie puisse mourir dignement. C’est insuffisant tout ce qu'il y a." Le gouvernement doit présenter son texte sur le sujet, en février prochain.

Manifestation anti-IVG à Paris le 21 janvier 2024

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