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IVG aux Etats-Unis : la classe politique française s'indigne après la révocation du droit constitutionnel à l'avortement

De nombreux responsables politiques français ont réagi vendredi à la décision historique de la Cour suprême américaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Une pancarte tenue lors d'un rassemblement organisé Place de la République à Paris, en soutien aux femmes américaines, le 24 juin 2022. (FIORA GARENZI / HANS LUCAS / AFP)

"Un jour sombre pour les droits des femmes", "un recul majeur", un "grand malheur"... La décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a mis fin vendredi 24 juin au droit constitutionnel à l'avortement, a provoqué la consternation de nombreux responsables politiques, aux Etats-Unis mais aussi en France.

"J’exprime ma solidarité avec les femmes dont les libertés sont aujourd’hui remises en cause par la Cour suprême", a par exemple déclaré Emmanuel Macron sur Twitter. Le chef de l'Etat ajoute que "l'avortement est un droit fondamental pour toutes les femmes" et qu'"il faut le protéger".

Même son de cloche du côté du gouvernement : "Nous ne lâcherons rien pour nos droits, jamais", a martelé la Première ministre, Elisabeth Borne, qui a déploré "un jour sombre pour les droits des femmes". La ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a quant à elle dénoncé une décision "consternante" et "un recul majeur pour les droits fondamentaux". Aurore Bergé, la nouvelle présidente du groupe Renaissance (ex-LREM) à l'Assemblée, souligne que "neuf juges ont donc décidé de la vie de milliers de femmes qui chaque année n'auront plus accès à un droit fondamental".

"Un terrible retour en arrière"

Le reste de la classe politique a aussi fait entendre son indignation. "Grand malheur", a tweeté Jean-Luc Mélenchon, qui a mis en garde contre la "contagion" des idées anti-avortement en France. Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste, a dénoncé "une catastrophe et une terrible régression".

L'eurodéputé EELV et ex-candidat à l'élection présidentielle Yannick Jadot a regretté "une régression absolue pour les droits des femmes aux Etats-Unis", qu'il voit comme une conséquence des "complaisances avec l'extrême-droite". Même chose chez Boris Vallaud, le président du groupe parlementaire socialiste, qui ajoute que "rien n'est acquis : ne jamais rien lâcher pour le droit à l'IVG et à disposer librement de son corps, pour toutes." La députée "insoumise" Mathilde Panot a justement annoncé qu'elle proposerait à la Nupes de "déposer une proposition de loi pour l’inscrire dans la Constitution".

A droite, Valérie Pécresse, l'ex-candidate LR à l'élection présidentielle, a dénoncé "une régression inquiétante et choquante des libertés", déclarant qu'"interrompre sa grossesse est un droit fondamental et intime qui appartient à chaque femme". Le maire LR de Nice Christian Estrosi, a regretté "un terrible retour en arrière, une atteinte aux libertés et droits des femmes", ainsi qu'"une insulte à la mémoire de ceux qui se sont battus pour ce droit, à l'image de Simone Veil".

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