Santé : risque de pénurie des pilules abortives
Dans cette officine du centre-ville d’Amiens (Somme), il ne reste que dix boites de pilules abortives, une commande déjà réservée par un médecin libéral. Mais lorsque le pharmacien vérifie les stocks disponibles, c’est la panique, l’une des pilules est bien en pénurie, l’autre non. “Ça va, mais quand les deux sont en rupture, on ne peut pas se procurer le produit”, explique Jean-Paul Landrieu, pharmacien.
Un médicament utilisé dans 76 % des cas
En France, le Misoprostol intervient dans 76 % des IVG. Dans la ville, le CHU effectue les avortements dans son centre de santé sexuelle et quelques sages femmes et médecins libéraux dans leurs cabinets. Le docteur Niel effectue une soixantaine d’IVG médicamenteuses par an, et doit souvent faire face aux ruptures. Un problème qui peut “laisser des femmes en situation compliquée”, selon elle. Ce médicament est produit par par un seul laboratoire à capitaux américains qui rencontre des difficultés dans sa chaîne de confection.
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