Jean-Luc Romero : "La liberté d'expression, ce n'est pas les propos homophobes"
Insulté sur les réseaux sociaux, en particulier depuis son mariage, Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Ile de France, a porté plainte contre un utilisateur de Twitter. "Le prévenu qui va venir aujourd'hui disait 'ce n'est pas normal, les gens normaux qui se font insulter, il ne se passe rien et la police perd son temps à s'occuper des propos homophobes'," se confie le politicien.
"Moi j'attaque des gens qui ont créé des dizaines de comptes, qui s'acharnent!"
Jean-Luc Romero pense en particulier aux jeunes gays et lesbiennes qui découvrent ces messages haineux sur les réseaux. "On ne se rend pas compte que les gens qui lisent ces messages sont de jeunes lesbiennes et de jeunes gays qui sont en train de faire leur coming-out. Vous imaginez pour ces jeunes filles et garçons cette violence quand on sait que le taux de suicide des jeunes gays et lesbiennes est 12 fois supérieur à celui des jeunes hétéros?"
Il faut qu'ils comprennent qu'ils ne peuvent pas dire : "l'homophobie, c'est la liberté de l'expression".
Mais le conseiller régional n'oublie pas les gestionnaires du réseau Twitter. "A plusieurs reprises, je leur ai écrit et je n'ai jamais eu de réponse," déclare-t-il avant de préciser, qu'enfin, "la n°2 de Twitter à joint mon secrétariat et je dois la voir dans une semaine" . Ce sera l'occasion de lui rappeler qu'il est temps de mettre en place une politique de réaction à ces comptes comme a déjà commencé à le faire Facebook.
"Il faut qu'ils comprennent qu'ils ne peuvent pas dire : "l'homophobie, c'est la liberté de l'expression et nous, ici, on n'a pas de service, c'est aux Etats-Unis". Il faut qu'ils aient un service juridique en France. Et est-ce que Twitter ne pourrait-il pas avoir une parole éthique? C'est aussi leur rôle. Ce serait un signal à ces gens qui se croient anonymes. La preuve, j'ai un procès contre quelqu'un qui m'a insulté et diffamé."
Si vous êtes victimes de menaces ou d'insultes publiques sur internet, un site du ministère de l'Intérieur permet de les signaler.
L'adresse : internet-signalement.gouv.fr
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