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"Jour de colère" contre Hollande : 250 gardes à vue

262 personnes, au total, ont été interpellées ; 250 sont en garde à vue. De source policière, on précise que les personnes ont été gardées à vue pour "participation à un attroupement armé, maintien d'un attroupement après ordre de dispersion, violences à l'encontre des policiers, dégradations volontaires". 19 policiers ont été blessés après des affrontements, mais aucun n'a dû être hospitalisé.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Nathanaël Charbonnier Radio France)

Intégristes catholiques, opposants au mariage homosexuel, partisans de Dieudonné, extrémistes de droite, patrons en colère... C'est un rassemblement plus qu'hétérogène qui s'était donné rendez-vous dans les rues parisiennes, dimanche, pour dire leur "colère" contre François Hollande. 

17.000 personnes selon la police, 160.000 (!) selon les organisateurs, ont répondu présent. Et 262 personnes ont été interpellées, ajoute la police ce lundi matin. 250 d'entre elles sont toujours en garde à vue ce lundi matin. Pour "participation à un attroupement armé, maintien d'un attroupement après ordre de dispersion, violences à l'encontre des policiers, dégradations volontaires" .

Barres de fer contre lacrymogènes

Des incidents ont éclaté à la fin de la manifestation : des centaines de personnes, cagoulées et portant parfois des masques de ski, ont lancé des projectiles, bouteilles, pétards, barres de fer, poubelles et fumigènes contre les policiers, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes. 19 policiers ont été blessés, sans pour autant devoir être hospitalisés. 

Le ministre de l'Intérieur a vivement condamné ces débordements, les attribuant à "des groupes hétéroclites, de l'extrême et de l'ultra droite" . Les organisateurs, eux, les ont attribués à "des provocateurs de la police, sans uniforme, agressant les forces de l'ordre elles-mêmes pour leur founir un prétexte à la répression" .

 

Condamnation a posteriori également du Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, qui a noté "la violence des slogans xénophobes, racistes et antisémites" , le fait "d'une minorité d'extrémistes dont les références historiques et les opinions tournent le dos à notre République, à notre démocratie et aux valeurs de tolérance qui font la grandeur de notre pays" .

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