Journée de mobilisation dans la Fonction publique
Sept fédérations de fonctionnaires ont appelé à la grève aujourd'hui pour obtenir une hausse générale des salaires et contester les 22.900 suppressions de postes prévues dans la fonction publique d'Etat. Pour l'instant elle serait suivie par "20,6% dans les administrations de l'Etat" selon le ministre du budget. Mais André Santini, secrétaire d'Etat à la Fonction publique a précisé qu'à la mi journée la moyenne des grévistes dans la fonction publique est de 13, 3 %: 17,9 % dans celle d'Etat, 7% pour la fonction publique territoriale et 11,7% pour la fonction publique hospitalière.
Force ouvrière et la CFTC ont invité les salariés du privé à participer à cette journée de mobilisation, les autres syndicats tentant d'organiser des actions unitaires le mois prochain. La CGT et la CFDT ont appelé lundi leurs fédérations à organiser aussi des actions communes début février.
Par ailleurs, Sud Rail et l’union Solidaires, absentes des cortèges de la journée de mardi des cheminots, devraient se joindre aux protestations des fonctionnaires.
Pour leur ministre de tutelle, Eric Woerth, les fonctionnaires donnent une mauvaise réponse à la société française. "Ce n’est comme ça que ça marche", a-t-il déclaré mardi.
Pourtant selon un sondage BVA réalisé entre le 18 et le 19 janvier auprès d’un échantillon de 1007 personnes, une large majorité d’entre elles soutiennent le mouvement des fonctionnaires. Selon le directeur de l’institut, c’est la première fois depuis le CPE qu’un mouvement social est soutenu par une majorité de sondés.
Côté perturbations pour les usagers de la Fonction publique, la Direction générale de l’aviation civile a prévenu qu’il pourrait y avoir des conséquences au niveau du trafic aérien. _ Le plus problématique ce sera dans l’Education nationale. Selon le Snuipp-FSU, plus de la moitié des professeurs des écoles devraient être en grève. C’est moins que lors de la dernière journée d’action du 20 novembre. De plus, le ministère de l’Education nationale a signé une convention avec plus de 2.000 communes qui ont décidé d'organiser un service de garde pour les élèves des écoles primaires. Un service minimum qui fait polémique.
Anne-Laure Barral avec agences
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