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12 ans de réclusion requis contre le gynécologue André Hazout

Douze ans, "en tout cas pas moins de dix", a demandé l'avocat général à l'encontre du gynécologue, reconnu pour son travail sur l'infertilité, qui comparaît depuis le début du mois pour viols et agressions sexuelles. S'il a reconnu, à l'audience, des agressions, il réfute tout viol.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Maxppp)

Des agressions sexuelles, mais pas de viols. Il a fallu attendre la dernière audience, mardi, pour qu'André Hazout reconnaisse une partie des crimes qui lui sont reprochés. "J'ai reconnu les faits d'agressions sexuelles, mais je maintiens que je n'ai violé personne" , a déclaré l'ancien gynécologue, spécialiste de la procréation médicalement assistée... qui n'a été radié de l'Ordre des médecins qu'en 2013.

L'avocate générale a réclamé à son encontre douze ans de réclusion criminelle, "en tout cas pas moins de dix", la peine plancher pour une condamnation criminelle. Une peine, a expliqué Annie Grenier, justifiée par "la situation" de médecin de l'accusé, et "le grand nombre de ses victimes" . Six plaintes ont été jugées recevables, cinq se sont parties civiles, mais 30 autres femmes avaient porté plainte, pour des faits prescrits.

Dans cette affaire, a poursuivi la magistrate, "le désir de l'un l'a emporté sur la faiblesse de l'autre" ; en clair, le gynécologue a abusé de son autorité et de son "ascendant psychologique" , face à des patientes "dans un état de vulnérabilité" . "On en parlait comme d'un magicien" , avait raconté à France Info, avant le procès, une des plaignantes.

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