18 mois de prison ferme pour l'ex-compagne d'un homme battu
Chaque année, environ 7.000 plaintes sont déposées par des hommes, se disant victimes de violences conjugales. En proportion, trois fois plus de plaintes émanent d’épouses ou de compagnes sont enregistrées. Maxime Gaget, 37 ans, a décidé de lever le tabou et d'éloigner la honte ou la peur de se plaindre. Pendant 15 mois, il raconte avoir souffert sous les coups infligés par sa compagne. Cette femme de six ans son aînée a été condamnée ce jeudi pour violences, menaces, intimidations et escroquerie.
Une idylle de courte durée
Maxime Gaget avait rencontré Zakia Medkour sur Internet en 2007. Il a emménagé dans le studio parisien où elle vivait avec ses filles, sept mois plus tard. La romance a vite tournée au cauchemar. Étant souvent absent de son travail, il a été licencié devenant ainsi une sorte "d'esclave domestique". Il était, par exemple, obligé de dormir par terre dans l'entrée, sans avoir accès à la salle de bains. Elle l'a également privé de ses papiers et cartes de crédit, l'a dépouillé de ses économies. S'il se rebellait, Zakia le menaçait de porter plainte contre lui pour pédophilie. Il a également subi des sévices corporels : des brûlures de cigarettes ou de couteau chauffé à blanc, obligation d'ingérer des éponges, du liquide vaisselle. Ce sont finalement ses parents qui ont mis fin à son calvaire.
"Je vais enfin pouvoir tourner la page"
Au vu du verdict prononcé par le tribunal correctionnel de Paris, Maxime Gaget s'attendait "peut-être à une sanction plus ferme, elle s'en tire vraiment à très bon compte, mais en tout état de cause, sa condamnation est une satisfaction, je vais enfin pouvoir tourner la page". Pour le tribunal cette peine de trois ans de prison, dont 18 mois avec surcis, et plus de 200.000€ d'indemnité est "le minimum compte tenu de la gravité des faits et le maximum compte tenu de leur ancienneté".
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