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Abdallah al-Senoussi condamné pour l'attentat du vol 772 UTA

C'est le plus meurtrier des attentats visant la France. Le 19 septembre 1989, le vol UTA-772 qui relie Brazzaville au Congo à Paris explose en vol. Les 170 passagers et les membres d'équipage, dont 54 Français, meurent dans l'attentat.
Article rédigé par Anne-Laure Poisson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Quand les secours retrouvent l'épave de l'avion, 17 heures après sa disparition des radars, les débris sont disséminés sur 60m2 dans le désert du Ténéré au Niger.

L'enquête permet de déterminer que l'explosion de l'appareil est due à une bombe placée dans la soute à bagage. Elle s'oriente rapidement vers une implication de la Libye : la France et les États-Unis avaient empêché la Libye d'envahir le Tchad, l'attentat du vol 103 Pan Am, 270 morts en décembre 1988 en Écosse et celui du vol 772 UTA sont considérés comme des représailles contre les puissances occidentales.

Le juge Bruguière mène l'enquête jusqu'en 1999 et désigne six ressortissants libyens dans la chaine ayant conduit à l'attentat. Abdallah al-Senoussi est considéré comme celui qui contrôle et ordonne mais aussi comme le fournisseur de l'explosif. En mars 1999 il est condamné par contumace à perpétuité par la Cour d'Assises spéciale de Paris et un mandat d'arrêt international est lancé contre lui et les cinq autres fonctionnaires libyens.

Après un embargo économique (1992-1999), la Syrie reconnait officiellement en 2003 sa responsabilité pour les activités des fonctionnaires libyens dans les deux attentats.  Et en 2004, le collectif "Les Familles du DC10 UTA en colère!" signe un accord avec les représentants libyens pour un dédommagement des familles des victimes. 

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