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Abus sexuels en Centrafrique : nouvelles "allégations profondément troublantes"

Les soldats français de la mission Sangaris et les Casques bleus à nouveau accusés d'abus sexuels en Centrafrique. C'est le résultat d'une enquête menée par l'ONU dans une des 14 préfectures du pays. Le nombre de cas de viols et autres abus sexuels pourrait être plus important que ce que l'on croyait. La France assure qu'elle fera toute la lumière sur ces nouvelles allégations.
Article rédigé par Charlotte Alix
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Le secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon s'est dit choqué par ces accusations © Maja Suslin/TT/AP/SIPA)

 L'ONU annonce avoir recueilli les témoignages de plus d'une centaine de femmes et d'enfants dans la préfecture de Kemo à l'ouest de Bangui. Les crimes sont suspectés avoir été commis entre 2013 et 2015 par des soldats français et des casques bleus burundais et gabonais. Réunis à huis clos hier après-midi, les représentants du conseil de sécurité ont tous exprimé leur indignation, faisant écho à celle du secrétaire général de l'ONU. Compte rendu de son porte-parole Stephane Dujarric :

"On parle de femmes et de jeunes enfants qui ont été traumatisés de la pire des manières. Nous sommes confrontés au fait que des soldats envoyés pour protéger les habitants ont au contraire plongé au cœur des ténèbres. Ces crimes se nourrissent du silence, c’est pourquoi le secrétaire général de l’ONU braque les projecteurs sur ces allégations odieuses, perverses et profondément troublantes"

 

Les faits ne sont pas confirmés mais l'Onu a reçu des informations indiquant des cas de bestialité impliquant des soldats français. Des allégations qui ont suscité choc et dégoût et sur lesquelles les autorités françaises sont déterminées à faire toute la lumière. "Les cas d'abus et d'exploitation sexuels allégués sont particulièrement révoltants et odieux. Il est clair que si les faits étaient établis, des sanctions disciplinaires exemplaires seraient prononcées, en complément de la réponse pénale" a indiqué François Delattre, l'ambassadeur de France à l'ONU dans un communiqué.

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