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Affaire Bettencourt : vers un dessaisissement du juge

Le parquet général de la Cour de cassation préconiserait le dessaisissement des magistrats qui travaillent sur l'affaire Bettencourt à Bordeaux. En cause, l'une des expertes médicales, témoin de mariage du juge Gentil, principal magistrat en charge de l'affaire.
Article rédigé par Damien Brunon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Charles Platiau Reuters)

Le juge Jean-Michel Gentil et ses deux collègues pourraient être dessaisis dans l'instruction de l'affaire Bettencourt. Suite à la plainte de sept des mis en examen, c'est l'avocat général de la Cour de cassation qui l'a demandé, selon une source proche du dossier.

Requête en suspicion légitime

La plainte déposée repose principalement sur les liens entre le juge Gentil et l'une des expertes de l'instruction : Sophie Gromb. Cette dernière a été la témoin de mariage de la femme du magistrat.

Le problème, c'est que c'est sur son expertise que l'instruction se base pour soupçonner Nicolas Sarkozy d'abus de faiblesse sur la milliardaire Liliane Bettencourt. C'est donc par ce biais que les mis en examen parviendront probablement à faire passer leur requête en suspicion légitime.

La Cour de cassation pourrait rendre dès ce mardi sa décision. L'affaire pourrait donc être dépaysée, en d'autres termes, déplacée vers une autre juridiction. En 2010, cela avait déjà été le cas alors que présidente du tribunal de Nanterre en charge de l'affaire, Isabelle Prévost-Desprez, menait la fronde contre Philippe Courroye, alors procureur de Nanterre et proche de Nicolas Sarkozy.

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