Affaire Bettencourt : vers un dessaisissement du juge
Le juge Jean-Michel Gentil et ses deux collègues pourraient être dessaisis dans l'instruction de l'affaire Bettencourt. Suite à la plainte de sept des mis en examen, c'est l'avocat général de la Cour de cassation qui l'a demandé, selon une source proche du dossier.
Requête en suspicion légitime
La plainte déposée repose principalement sur les liens entre le juge Gentil et l'une des expertes de l'instruction : Sophie Gromb. Cette dernière a été la témoin de mariage de la femme du magistrat.
Le problème, c'est que c'est sur son expertise que l'instruction se base pour soupçonner Nicolas Sarkozy d'abus de faiblesse sur la milliardaire Liliane Bettencourt. C'est donc par ce biais que les mis en examen parviendront probablement à faire passer leur requête en suspicion légitime.
La Cour de cassation pourrait rendre dès ce mardi sa décision. L'affaire pourrait donc être dépaysée, en d'autres termes, déplacée vers une autre juridiction. En 2010, cela avait déjà été le cas alors que présidente du tribunal de Nanterre en charge de l'affaire, Isabelle Prévost-Desprez, menait la fronde contre Philippe Courroye, alors procureur de Nanterre et proche de Nicolas Sarkozy.
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