Affaire du "pain au chocolat" : Copé exprime ses regrets
Le Conseil français du culte musulman a décidé de retirer sa plainte contre le président de l'UMP.
Des regrets, mais pas d'excuses. Jean-François Copé a annoncé mercredi après-midi par communiqué qu'il exprimait "ses regrets aux musulmans de France qui ont pu être heurtés dans leurs sentiments ou stigmatisés" par les propos qu'il a tenus à l'automne sur "le pain au chocolat" durant le ramadan. Pas d'excuses, en revanche : "Pour présenter des excuses, il faut considérer qu'on a commis une faute", a-t-il déclaré sur RTL quelques heures avant la publication de ce communiqué.
Dans ce texte cosigné par Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), le président de l'UMP précise que "ses propos ne visaient nullement à caricaturer une pratique religieuse musulmane mais seulement à dénoncer les comportements de ceux qui instrumentalisent l’islam à des fins contraires aux principes et aux valeurs de la République". En contrepartie, le CFCM a décidé de retirer sa plainte pour diffamation à l'encontre du député-maire de Meaux.
"Double langage"
Un peu plus tôt dans l'après-midi, mercredi, le CFCM avait pourtant décidé de maintenir sa plainte, Jean-François Copé refusant de présenter des excuses. "Tant qu'il n'aura pas formulé publiquement les regrets qu'il a exprimés lors de la rencontre que nous avons eue hier au siège du CFCM", cette plainte sera maintenue, avait prévenu l'un de ses responsables, Abdallah Zekri. Et de dénoncer le "double langage" de Jean-François Copé.
Une enquête préliminaire avait été ouverte le 4 janvier par le parquet de Draguignan (Var) après la plainte du CFCM, et l'enquête avait été confiée au service des atteintes aux personnes de la préfecture de police de Paris. En octobre, Jean-François Copé, alors candidat à la présidence de l'UMP, avait évoqué lors d'un meeting le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas pendant le ramadan". Des propos jugés diffamatoires et "islamophobes" par le CFCM.
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