Affaire Grégory : la voix du corbeau exploitable ?
Après l'échec des nombreuses pistes explorées, une nouvelle analyse va porter sur la comparaison des voix du corbeau avec celles des protagonistes de l'affaire Grégory.
JUSTICE - C'est sans doute la dernière occasion de résoudre la mystérieuse affaire Grégory. Après l'échec des nombreuses pistes explorées, une nouvelle analyse devrait bientôt être menée. Elle portera sur la comparaison des voix du corbeau avec celles des protagonistes de l'affaire Grégory. Une expertise est en effet venue confirmer la faisabilité de telles études avec les bandes son de l'époque, a annoncé samedi 1er septembre l'avocat de la famille Villemin, Me Thierry Moser.
Cassettes audio numérisées
Il y a vingt-huit ans, le petit Grégory Villemin (4 ans) était assassiné. Son corps avait été retrouvé noyé, pieds et poings liés dans la Vologne (Vosges), le 16 octobre 1984. Des appels d'un ou de plusieurs corbeaux à la famille Villemin avaient été enregistrés à l'époque sur des cassettes audio qui ont été numérisées depuis.
L'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) procédait depuis plusieurs mois à la comparaison entre les enregistrements des voix du ou des corbeaux et les voix des différents protagonistes de l'affaire, telles qu'elles ont été recueillies par les journalistes de l'époque, des documents sonores conservés à l'Institut national de l'audiovisuel (INA).
Difficultés de faisabilité
"Les gendarmes de l'IRCGN, après consultation des techniciens, ont répondu que l'expertise peut être tentée malgré les difficultés de faisabilité", car la qualité des enregistrements du corbeau à l'époque laissait à désirer, a précisé Me Moser. "Ce qu'il y a de nouveau aujourd'hui", a ainsi ajouté l'avocat des Villemin "c'est que "la cour d'appel va décider d'aller plus avant" et "nous allons passer à l'expertise proprement dite". La présidente de la chambre de l'instruction devrait donc bientôt prendre une "ordonnance de commission d'expert".
Le 20 octobre 2010, la justice avait ordonné six nouvelles analyses, demandées par les parents du petit Grégory, afin d'aller au bout de ce qui est techniquement possible grâce à l'évolution de la science. Les trois premières - portant sur la recherche d'ADN - n'avaient rien donné.
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