Affaire Méric : le gouvernement dissout trois structures d'extrême droite
C'est une des conséquences directes de la mort de Clément Méric, jeune étudiant mortellement blessé début juin par un militant d'extrême droite. Troisième voie, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires et l'association Envie de rêver ont été dissoutes en Conseil des ministres, mercredi. "Ces trois structures présentaient les caractéristiques de milices privées incitant à la haine ", a expliqué, à la sortie du Conseil des ministres, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Troisième voie et les JNR, qui font figure de service d'ordre au premier, s'étaient sabordées le mois dernier "pour l'honneur, pour ne pas être dissous par d'autres. Ces tartufferies, c'est fini ", avait expliqué leur chef, Serge Ayoub. Quant à Envie de rêver, l'association gère "Le local", un établissement privé situé dans le XVe arrondissement de Paris qui servait de lieu de ralliement à Troisième voie.
Un recours devant le Conseil d'Etat
L'histoire n'est pas pour autant terminée. Serge Ayoub a annoncé qu'il attaquera le décret de dissolution devant le Conseil d'Etat, "pour abus de pouvoir". Il entend également déposer un "référé-liberté" devant la justice pour obtenir la suspension du décret jusqu'à la décision du Conseil. Selon lui, contrairement à ce qu'affirme le gouvernement, "aucun des écrits de Troisième voie n'incite à la haine raciale " et les "JNR ne sont pas une milice privée, c'est un service d'ordre ".
Cinq personnes ont été mises en examen après la mort de Clément Méric. Toutes gravitaient dans la mouvance skinhead ; le principal suspect, qui aurait porté le coup mortel, est un sympathisant de Troisième voie et des JNR.
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