Agression d'un maire d'Isère, en déplacement privé à Avignon : les politiques réagissent
"Déchaînement de violence", "les loups sont lâchés", "plein soutien… Des personnalités politiques de différents horizons réagissent sur le réseau social X à l'agression du maire du Péage-de-Roussillon, André Mondange. L'élu divers gauche a été physiquement agressé à Avignon (Vaucluse), dans la nuit de jeudi à vendredi, alors qu'il se trouvait dans un bar avec ses proches. Interrogé par BFMTV, samedi soir, il assure que ses agresseurs se sont "identifiés comme des nationalistes". Il a par ailleurs porté plainte.
Les cabinets de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, et de Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, ont pris contact avec le maire isérois pour lui témoigner le "soutien" du gouvernement, indique à franceinfo une source au sein de l'exécutif.
"Vite, un sursaut régalien et civique !", déclare le président de l'Association des maires de France (AMF) et maire Les Républicains (LR) de Cannes, David Lisnard. Pour lui, "les agresseurs doivent comprendre que de tels actes ne seront plus jamais impunis". Il déplore qu'"une fois encore, un maire fait face à un déchaînement de violence, y compris contre ses proches".
"Le maire de Péage-de-Roussillon, agressé par des individus se revendiquant de l’extrême droite. Le motif ? Être de gauche et avoir une fille métisse", s'indigne le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Selon lui, "les loups sont lâchés et se croient désormais légitimés par la force du RN et l’abdication du pouvoir".
Le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel dit son "total soutien à André Mondange, maire de Péage en Roussillon, lâchement agressé avec sa famille, par des militants d'extrême droite". "Les élus sont en première ligne face à cette insoutenable violence ! La condamnation doit être à la hauteur !", exige-t-il.
"L’extrême-droite est un danger. Soutien au maire de Le Péage-de-Roussillon André Mondange agressé par des militants d’extrême-droite", écrit Thomas Portes, député La France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis. "Ils ont également pris pour cible sa fille expliquant 'qu’elle n’était pas légitime' au motif qu’elle était métisse", ajoute-t-il, reprenant des déclarations du maire dans Le Dauphiné Libéré.
"Le maire est très affecté par le caractère raciste de l’agression ciblant initialement ses proches", raconte sur Facebook le député LR d'Isère, Yannick Neuder, qui a "pris contact avec lui". "Ce contexte toujours plus inquiétant d’atteintes verbales et physiques ciblées sur nos élus, notamment maires doit nous alerter", souligne-t-il.
Joint par France Inter, le parlementaire explique qu'André Mondange "a des douleurs un peu partout" et rappelle qu'il a "le visage bien tuméfié". Sur le plan psychologique, "c'est vrai qu'il est atteint". "Qu'il soit maire ou pas, peu importe, ces agressions gratuites sont ignobles, il n'y a pas d'autre mot pour les qualifier", ajoute-t-il.
Sur franceinfo, le président de l’Association des maires ruraux de France, Michel Fournier, attend lui des "réponses claires" après cette agression. Pour lui, "il faut aussi que la justice sanctionne d'une façon forte, vraiment très forte". "Il faut réformer, on est plus à une réforme près, de manière à ce qu'effectivement les sanctions soient à la hauteur parce qu'il faut que ça marque les esprits", dit-il.
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