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Air Cocaïne : les pilotes ne seront pas extradés vers la République dominicaine

Bruno Odos et Pascal Fauret ont quitté la République dominicaine et sont revenus ces jours derniers en France. La République dominicaine va établir un mandat d'arrêt international, mais pour Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, l'extradition n'est pas envisageable. Les pilotes vont donc faire à présent face à la justice française.
Article rédigé par franceinfo
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  (Les deux pilotes en juin 2014, à Saint Domingue lors de leur jugement © SIPA - Ezequiel Abiu Lopez)

"Nous n'extradons pas des concitoyens français lorsqu'ils sont sur notre sol".  Stéphane Le Foll a rappelé mercredi ce principe à la sortie du Conseil des ministres, alors que la République dominicaine va émettre un mandat d'arrêt international contre les deux pilotes français impliqués dans l'affaire Air Cocaïne.

Pas d'extradition : Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement

Une position attendue et habituelle pour la France. Pour autant, Bruno Odos et Pascal Fauret sont encore inquiétés par la justice. Française, cette fois-ci. "Nous ne sommes pas en fuite nous sommes à la disposition de la justice française" . Voilà ce que répètent les deux pilotes depuis l'annonce de leur retour, mardi, et bien ça tombe bien elle a beaucoup de questions à leur poser

Le volet français de l'enquête, assez méconnu

Dans les faits, Bernard Odos et Pascal Fauret sont déjà mis en examen pour importation de stupéfiants en bande organisée. C'est une juge à Marseille qui mène cette enquête et elle ne s'appuie pas seulement sur l'arrestation en République dominicaine. La compagnie pour laquelle travaillaient les pilotes était dans le collimateur de la justice avant cet épisode. Les deux hommes avaient déjà été signalés aux gendarmes pour une arrivée à Saint-Tropez quelques semaines auparavant, aux commandes du Falcon 50 avec un chargement suspect de plusieurs valises.

 

Le 20 mars 2013  les gendarmes français attendaient même le retour de l'avion. Mais il n'a jamais eu lieu et pour cause l’appareil est resté sur le tarmac de Punta Cana où les pilotes se sont fait arrêter avant de décoller. A son bord, près de 700 kilos de cocaïne. Sur ce point, la défense de Pascal Fauret et Bruno Odos ne varient pas : "Nous sommes pilotes professionnels, on ne s'occupe pas de ce qu'il y a dans les soutes" . Ils vont devoir très vite convaincre les juges.

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Une fuite mal vécue par les deux autres passagers

Les deux autres passagers préparent le procès en appel et sont toujours en République dominicaine. Ils sont à l'heure qu'il est en liberté surveillée. Ils ont peur d'une part qu'on les emprisonne à nouveau, et d'autre part que ça ne pèse sur le procès. L'un d’eux, Alain Castany, a des mots très durs envers les pilotes il parle "d’une fuite irresponsable, déloyale", comme il l’a dit au Parisien ce mercredi matin.  

 

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