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Après le meurtre d'une petite fille, Marine Le Pen relance l'idée du référendum sur la peine de mort

A la suite du meurtre d'une fillette à Bellegarde (Gard), dont l'assassin présumé a fait des aveux, Marine Le Pen a relancé son idée de référendum sur la peine de mort. La candidate du Front national en 2012 propose de consulter les Français.
Article rédigé par Olivier Biffaud
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen (AFP)

A la suite du meurtre d'une fillette à Bellegarde (Gard), dont l'assassin présumé a fait des aveux, Marine Le Pen a relancé son idée de référendum sur la peine de mort. La candidate du Front national en 2012 propose de consulter les Français.

Marine Le Pen a saisi l'occasion d'un geste tragique - le meurtre d'une petite fille à Bellegarde (Gard) - pour relancer l'idée d'un référendum sur le rétablissement de la peine de mort. "Il est plus que temps enfin d'écouter le peuple sur un sujet qui le concerne au premier chef", écrit la candidate du Front national à la présidentielle dans un communiqué diffusé jeudi.

Intitulé "Meutre d'Océane : la peine de mort existe encore en France, mais seulement poyur les victimes", ce communiqué rappelle que la peine capitale a été abolie, en France, il y a trente ans.

Mme Le Pen s'en prend aux "belles âmes" et aux "bobos qui jugent inconvenant toute réflexion ou même tout débat sur la peine de mort". Selon elle, ils "seraient bien inspirés d'avoir à l'esprit cette terrible vérité".

La "perpétuité incompressible" existe déjà en France

La candidate d'extrême droite réitère "sa proposition d'organiser auprès du peuple français pour lui proposer le choix entre le rétablissement de la peine de mort et la mise en place de la réclusion criminelle à perpétuite réelle, sans possibilité de sortir un jour de prison".

Le choix proposé par Mme Le Pen est un peu curieux dans la mesure où la perpétuite réelle ou "perpétuité incompressible" existe dejà en France. Elle a été instauré par une loi de 1994 votée à l'initiative de Pierre Méhaignerie, ministre de la Justice du gouvernement Balladur. Cette peine concerne les meurtres d'enfants précédés ou accompagnés de viols, de tortures ou d'actes de barbarie.

En 2011 dans le cadre de loi LOPPSI 2, la "perpétuité incompressible" a été étendue aux cas de meurtres de personnes dépositaires de l'autorité publique, à condition qu'ils aient été commis soit avec préméditation, soit en bande organisée.

Le Front national est la seule formation politique souhaitant accéder au pouvoir qui prône, implicitement, le rétablissement de la peine capitale.

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