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Après les tableaux flamands, la toile ivoirienne de Claude Guéant

L'ancien ministre aurait conservé une toile d'un grand peintre ivoirien qui lui avait été offerte lorsqu'il était en fonction. C'est la presse ivoirienne qui a découvert l'affaire à la télé, lorsque Claude Guéant a fait visiter son cabinet d'avocats à des journalistes.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Capture d'écran BFM Autre)

Décidément, les tableaux ne
réussissent pas à Claude Guéant. Après l'affaire des tableaux du Flamand
Andries van Eertvelt
, l'ancien ministre de l'Intérieur est accusé par
la presse ivoirienne d'avoir sur ses murs, la peinture de James Houra. L'artiste
est un des peintres les plus célèbres en Côte d'Ivoire. Le pot aux roses a été découvert il y a 15 jours
par des journalistes ivoiriens, lorsque Claude Guéant a ouvert son nouveau
cabinet d'avocats à des chaînes de télé. Il voulait donner des explications sur
les deux tableaux flamands qui intéressent la justice...

Sur les images de l'interview
diffusée par plusieurs chaines de télé, on aperçoit sur le mur, derrière
l'ancien ministre, un tableau africain naïf et coloré. Vérification faite, ce
tableau a été offert au ministre Guéant par le président Ouattara lors d'une
visite officielle en 2011.

La presse ivoirienne s'en mêle et retrouve une note
adressée par François Fillon à ses ministres en 2007 concernant la gestion des cadeaux
offerts par des personnalités étrangères
. Elle stipule que tous les cadeaux devront revenir à
l'Etat, au service du mobilier national. "Les cadeaux offerts aux membres
du Gouvernement ou à leur conjoint, dans le cadre de l'exercice des fonctions
gouvernementales
" s'adressent à l'Etat, "il est en conséquence
normal qu'ils n'entrent pas dans le patrimoine personnel du ministre ou de sa
famille
" notre le Premier ministre de l'époque.

Contacté par France Info , l'auteur du
tableau, le peintre James Houra a indiqué que ses toiles valaient entre 2.500
et 25.000 euros. Un proche de Claude Guéant tente de désamorcer la nouvelle
polémique : "Les tableaux de James Houra, ce ne sont tout de même pas
les diamants de Bokassa
".

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