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Arbitrage Tapie : fin de garde à vue pour Claude Guéant

Après trois jours de garde à vue dans l'arbitrage Tapie, l'ancien ministre de l'Intérieur a été libéré mercredi. Claude Guéant sera convoqué ultérieurement par les juges d'instruction.
Article rédigé par Ouafia Kheniche
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy à l'Elysée est ensuite devenu ministre de l'Intérieur © maxppp)

L'ex-secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, en garde à vue amenagée depuis lundi, a été libéré mercredi en début d'après-midi sans être déféré devant les juges. L'ancien ministre de l'Intérieur était entendu depuis trois jours, dans les locaux de la brigade financière de la PJ parisienne, dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage controversé dont a bénéficié Bernard Tapie en 2008. Il devrait être convoqué ultérieurement par les juges. Son avocat a estimé, après la fin de la garde à vue, qu''il n'y a pas d'élément qui justifierait une mise en cause de Claude Guéant " dans cette affaire.

L'affaire du crédit Lyonnais

L'avocat Gilles August était lui aussi entendu depuis lundi dans cette même affaire et il a également été libéré ce mercredi. Cet homme était le conseil du Consortium de réalisation (CDR), structure créée en 1995 pour gérer le passif du Crédit Lyonnais après sa quasi-faillite, au moment de l'arbitrage en question.

Au sujet de l'ex-ministre de l'Intérieur, la justice cherche à savoir s'il a favorisé, lorsqu'il était le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, l'arbitrage qui a mis fin en 2008 au litige de Bernard Tapie avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas.

Christine Lagarde comme témoin assisté

Dans cette affaire, cinq personnes ont été mises en examen pour escroquerie en bande organisée. Une autre ex-ministre, Christine Lagarde, actuelle directrice générale du FMI a pour sa part été placée sous le statut de témoin assisté par la Cour de justice de la République, seule compétente pour juger les délits commis par des membres de gouvernement dans l'exercice de leurs fonctions. En juillet 2008, le CDR a été condamné par un tribunal arbitral à verser à Tapie 285 millions d'euros.

28.05.2014 AVOCAT GUEANT

 

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