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Avant le verdict, le docteur Hazout demande pardon

La cour d'assises de Paris rendra son verdict d'ici jeudi soir sur l'affaire André Hazout, un gynécologue réputé accusé de viols et d'agressions sexuelles sur plusieurs de ses patientes. Avant la délibérations des jurés, le médecin a demandé pardon aux victimes, à son épouse et à sa famille médicale. 
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Jugé pour viols et agressions sexuelles sur six patientes, André
Hazout, un gynécologue parisien de renommée internationale, sera fixé sur son
sort jeudi en fin de journée. Le médecin a pris la parole à la mi-journée pour
demander pardon "à ces femmes" et à son entourage familial et
professionnel. Le docteur Hazout maintient qu'il "n'est pas un
violeur
." Une peine d'au moins 12 ans de réclusion criminelle a été requise par l'avocat général. 

Pas de peine pour
l'exemple, selon la défense

L'avocat du médecin âgé de 70
ans, a demandé aux jurés de faire en quelque sorte, la part des choses, entre ce
que reconnaît l'accusé et ce qu'il réfute. Le spécialiste de la
procréation médicale assisté (PMA) a reconnu des agressions sexuelles sur
certaines de ses patientes, mais contesté les viols dont il est accusé. Son avocat, Me Francis Szpiner s'est ainsi
adressé aux jurés : 

"Vous le déclarerez coupable d'avoir commis des atteintes
sexuelles, mais vous écarterez la circonstance aggravante de la vulnérabilité
des victimes".**

Ces précisions quantifiables en matière de condamnation sont plus
que des nuances, elles pèseront à l'heure du verdict.

Les peines encourues : de 5 à
20 ans

En cas de viols, le médecin risque 20 ans de réclusion criminelle,
10 ans en cas d'agressions sexuelles aggravées et et cinq ans pour des
agressions simples. Dans son réquisitoire, l'avocate générale avait réclamé une
peine de 12 ans de réclusion criminelle
, "en tout cas, pas moins de dix
ans
". Avant le retrait des jurés pour la délibération, le médecin a
tenté de redessiner son image par ces mots : 

"Si j'ai pu paraître maladroit, hautain, c'est parce que j'ai
peur, j'ai essayé de donner le change mais j'ai peur."

Le
verdict est attendu en fin de journée jeudi, à la cour d'assises de Paris,
après plus de deux semaines de procès. Les débats ont notamment été marqués par le désarroi des victimes et le mea culpa du Conseil de l'ordre des médecins. Il a assuré que les dysfonctionnements relevés dans la prise en compte tardive des alertes, ne pourraient plus se reproduire aujourdhui.

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