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Aveux de Cahuzac : Ayrault et Hollande sommés de s'expliquer

Les aveux et la mise en examen de Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre du Budget, ont immédiatemment provoqué de vives réactions. À l'UMP et même au Parti de Gauche qui se demandent ce que savaient François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Bernard Accoyer exige les "excuses publiques" du Premier ministre dès ce mercredi, devant l'Assemblée.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Philippe Wojazer Reuters)

Sitôt les aveux de Jérôme Cahuzac dévoilés sur son propre blog puis l'annonce de la mise en examen de l'ancien ministre du Budget, plusieurs élus UMP se sont déchaînés sur Twitter. Soupçons de mensonge généralisé. Le député UMP des Alpes Maritimes, Éric Ciotti, suggère que François Hollande ou Jean-Marc Ayrault étaient peut-être au courant...

Même tonalité chez Valérie Rosso-Debord, déléguée générale adjointe de l'UMP : "Depuis quand le président de la République le sait ? " demande-t-elle à son tour. 

"La fin de la gauche morale et donneuse de leçons" (Copé)

Puis c'est au tour de Jean-François Copé d'embrayer dans un communiqué : si Hollande "savait ", il doit "s'expliquer lui-même devant les Français ". Pour le patron de l'UMP, le mensonge de l'ancien ministre socialiste "signe définitivement la fin de la gauche morale et donneuse de leçons ". 

Nathalie Kosciusko-Morizet, de son côté, "demande que le Premier ministre vienne s'exprimer devant la représentation nationale, clarifier les choses et répondre à ces questions lancinantes ".  Bernard Accoyer réclame lui les "excuses publiques " de Jean-Marc Ayrault ce mercredi à l'Assemblée, lors de la séance des questions au gouvernement. 

> Lire aussi Aveux de Cahuzac : le PS sous le choc

"Une bombe politique" pour la gauche de la gauche

Mais il n'y a pas que l'UMP pour s'engager sur le terrain du soupçon : la gauche de la gauche s'est engouffrée dans la brèche. "Où s'arrête la chaîne du mensonge ? " questionne Jean-Luc Mélenchon, du Parti de Gauche, lui aussi sur Twitter.

Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, estime lui que ces aveux constituent "un scandale d'État " et "une bombe politique ". 

"À ce jeu-là, on sait qui peut tirer les marrons du feu ", analyse Olivier Besancenot du NPA.

" Il est temps de remettre de l'ordre en France, de redonner de la vertu à la politique , affirme Louis Aliot, le vice-président du FN. E t je ne pense pas que ce soit la gauche, le PS, ou la droite, l'UMP-Sarkozy, qui pourront refaire demain un système politique digne de ce nom ", a-t-il déclaré sur France Info. 

Dans les rangs du PS, c'est aussi la colère. Invité sur LCI mardi, Gérard Filoche, membre du bureau national du Parti socialiste, s'est laissé emporter par la colère et l'émotion.

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