Bac Nord de Marseille : cinq des ripoux pourraient être suspendus

Seize mises en examen, sept
policiers écroués, quatorze autres suspendus à titre conservatoire : l'affaire
de la Bac Nord de Marseille en était là avant les premières convocations devant
le conseil de discipline de la police nationale.

Huit fonctionnaires présumés ripoux
ont été entendu depuis mercredi.

Les sanctions proposées vont de sept jours de suspension avec sursis à neuf
mois de suspension, dont trois mois fermes. Cinq propositions de suspension
ferme, les trois autres seulement avec sursis.

C'est maintenant à la DRH de la police de prononcer les sanctions : nul doute
que la décision, très politique, sera prise dans le bureau du ministre de
l'Intérieur.

Vol en bande organisée

Ces huit policiers avaient été
placés sous contrôle judiciaire après leur mise en examen, en octobre dernier.
Leur unité avait été dissoute par Manuel Valls.

L'information judiciaire ouverte pour "vol et extorsion en bande
organisée" et "infraction à la législation sur les stupéfiants" est
toujours en cours.

Les ripoux présumés de la Bac Nord
sont soupçonnés de s'être fait remettre des sommes d'argent et de la drogue par
des dealers des cités et des vendeurs de cigarettes à la sauvette. La
"police des police" s'est intéressée à cette unité sur dénonciation
interne. Le procureur de la République de Marseille Jacques Dallest avait parlé
à l'époque de "gangrène".

Une nouvelle série de convocations
devant le conseil de discipline devrait tomber à la rentrée, visant les sept
fonctionnaires qui avaient été, un temps, incarcérés. Les quatorze derniers,
qui avaient été suspendus, écoperont d'avertissements et de blâmes.