Bastien Millot, ex-dirigeant de Bygmalion, mis en examen dans une affaire de favoritisme
Ce proche de Jean-François Copé est visé par une enquête sur des contrats passés avec France Télévisions.
L'ex-dirigeant de la société Bygmalion Bastien Millot a été mis en examen dans une enquête sur des soupçons de favoritisme en marge de contrats passés avec France Télévisions, rapportent des sources proches du dossier mardi 22 avril. L'intéressé confirme cette mise en examen, intervenue pour "recel de favoritisme" le 11 avril.
La société Bygmalion est déjà au centre d'une vive polémique. L'une de ses filiales, Event & Cie, a été accusée, dans une enquête du Point à la fin février, d'avoir pratiqué des surfacturations auprès de l'UMP lors de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy.
Le juge Renaud van Ruymbeke est saisi d'une information judiciaire sur plusieurs contrats passés par France Télévisions, après une plainte du syndicat SNPCA-CGC pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Une première enquête avait été classée sans suite par le parquet de Paris.
Missions de communication
Bastien Millot occupait des fonctions de directeur délégué chargé de la stratégie chez France Télévisions, auprès de son président Patrick de Carolis, jusqu'en 2008, date à laquelle il a pris un congé sabbatique. Il a quitté définitivement le groupe en 2010. Or, la société Bygmalion, qu'il a fondée, a fourni des missions de communication au groupe d'audiovisuel public à partir de 2008.
"Je réfute catégoriquement ces accusations", a réagi Bastien Millot, un proche du président de l'UMP, Jean-François Copé. "Toutes les prestations que j'ai effectuées pour France Télévisions l'ont été dans le strict respect du droit. Et le délit de favoritisme n'a pas d'application au sein de l'entreprise France Télévisions", assure-t-il.
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