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Bechter se représente à la mairie malgré sa mise en examen

Le maire UMP de Corbeil-Essonnes Jean-Pierre Bechter, tout juste mis en examen dans une enquête sur de possibles achats de votes aux élections municipales de 2008, 2009 et 2010, se présente à sa propre succession. 
Article rédigé par Alix Hardy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Gilles Bassignac Autre)

La nouvelle tombe à pic : le maire UMP de
Corbeil-Essonnes (Ile-de-France) a annoncé ce samedi qu'il candidatait à sa propre
succession. Une annonce qui serait passée inaperçue en ces temps de campagne
municipale, si le même maire n'avait pas été mis en examen un jour plus tôt
dans le cadre d'une enquête sur de possibles achats de votes lors des
municipales de 2008, 2009 et 2010.

Jean-Pierre Bechter avait été élu à la mairie de Corbeil-Essonnes
après deux scrutins successivement invalidés. Il succédait à Serge Dassault, l'industriel
français ayant occupé cette fonction de 1995 à 2009. Les juges soupçonnent Jean-Pierre Bechter, qui est également le bras droit de Serge Dassault, d'avoir bénéficié d'achats
de votes pour son élection. Serge Dassault avait par ailleurs déjà reconnu avoir
fait des dons
à des habitants de la commune, niant cependant qu'ils aient été
destinés à acheter des voix.

"Serein" malgré sa mise en examen

Les juges de l'affaire ont tenté de placer Serge Dassault en
garde à vue, mais peine perdue : en tant que sénateur, il bénéficie de l'immunité
parlementaire, que le Sénat a récemment refusé de lever à la demande des juges.
Il pourra cependant également être mis en examen sans contrôle judiciaire.

Jean-Pierre Bechter a nié toutes les accusations qui lui sont faites. "Je n'ai jamais acheté une voix de ma vie. Je n'ai jamais sorti un euro pour
acheter des voix"
, a-t-il martelé. "On n'a rien trouvé contre moi, je
ne suis coupable de rien
", a-t-il ajouté, dénonçant une "opération
politique menée par les socialiste
s".  Il s'est dit  "serein " pour mener sa campagne
malgré sa mise en examen.

Pour rappel, une mise en examen n'empêche pas de se
présenter à une élection. Une condamnation au pénal pour fraude ou corruption entraîne,
à l'inverse, l'inéligibilité durant 10 ans. 

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