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Burkina : deux soldats français soupçonnés de pédophilie en garde à vue

Les deux militaires français soupçonnés de pédophilie ont été placés en garde à vue. Le parquet de Paris a ouvert une enquête mardi soir après un signalement du ministère de la Défense. Les victimes seraient deux fillettes françaises ou binationales de trois et cinq ans.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Les deux militaires français soupçonnés de pédophilie ont été rapatriés du Burkina Faso et placés en garde à vue  © Reuters / Joe Penney)

Les deux militaires français soupçonnés de pédophilie sont rentrés à Paris ce jeudi matin vers 6h. Dès leur arrivée sur le sol français, ils ont été placés en garde à vue. L’enquête a été ouverte mardi soir par le parquet de Paris et les deux soldats ont été entendus une première fois par les gendarmes français et burkinabè à Ouagadougou. Deux enquêteurs français ont fait le déplacement dans la capitale du Burkina Faso mercredi. "Même s'ils bénéficient de la présomption d'innocence, les informations connues rendent très vraisemblables les faits qui leur sont reprochés" a indiqué le porte-parole du ministère de la défense, Pierre Bayle. Il a ajouté que ceux-ci se sont déroulés "lors d'une journée de repos et hors de leur casernement". 

Des faits filmés par une caméra 

Les deux hommes membres des forces spéciales auraient agressé sexuellement deux fillettes françaises ou binationales de trois et cinq ans dimanche, dans la piscine d'un hôtel du pays. C’est la mère de la plus jeune qui a donné l’alerte. Elle aurait rencontré les deux militaires dans cette même piscine et les aurait invités à boire un verre chez elle, où ils auraient oublié une caméra sur laquelle étaient enregistrés des scènes d'attouchements sexuels filmés sous l'eau. Munie de la caméra, elle se serait rendue à l'ambassade de France pour dénoncer les faits. Les deux soldats français sont suspendus depuis mardi.

C'est la deuxième affaire d'abus sexuels sur des enfants par des hommes de l'amée française en Afrique en deux mois. Le 7 mai dernier, le parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire contre X à la suite de soupçons de viols de mineurs par des soldats français en Centrafrique. François Hollande a évoqué "un fait divers grave" en marge de son déplacement à Cotonou, au Bénin, jeudi 2 juillet. 

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