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Calais : deux réseaux de passeurs démantelés

Ces dernières semaines, la police aux frontières du Pas-de-Calais a démantelé deux filières de passeurs, apprend-on ce lundi. Les réseaux faisaient passer des clandestins en Grande-Bretagne.
Article rédigé par Antoine Sabbagh
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les passeurs faisaient payer environ 7.000 euros par migrant © Maxppp)

Grosse prise de la Police aux frontières du Pas-de-Calais. On apprend ce lundi que ses agents ont démantelé ces dernières semaines deux réseaux de passeurs. Des réseaux qui faisaient passer des clandestins en Grande Bretagne.

L’un d’eux était albanais. Les policiers parlent de « très belles filières » puisqu’en deux mois, ce réseau aurait fait passer 300 ressortissants albanais. Chaque migrant payait entre 6.000 et 7.000 euros. En deux mois, le chiffre d’affaires de la filière est estimé à deux millions d’euros.

Le réseau était très organisé, structuré comme une PME avec cinq personnes : un chef à Lille qui organise tout par téléphone, un lieutenant à Dunkerque qui regroupe les migrants albanais et les place dans les hôtels du littoral, il y a un autre lieutenant et deux chauffeurs. Ces derniers embarquent les clandestins dans des camionnettes pour les emmener jusqu’au port de Calais, Dunkerque et Anvers, direction l’Angleterre. Détail assez effrayant, les passeurs droguaient les enfants pour ne pas qu’ils pleurent lors des passages aux ports, ce qui auraient alerté les douaniers. Les cinq passeurs, tous Albanais ont reconnu les faits et ont été écroués en attendant d’être jugés.

La semaine dernière les agents de la police aux frontières du Pas-de-Calais avaient interpellé un autre groupe de passeurs. Ils avaient arrêté sur l'autoroute A16 un fourgon avec douze exilés à son bord. Le chauffeur les avait fait monter à Calais et les emmenait au port de Ouistreham, dans le Calvados où ils devaient embarquer sur un bateau en direction de l'Angleterre. Les trois chefs de cette filière d'immigration clandestine ont été condamnés à des peines allant de un an à trois ans de prison ferme.

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